Accueil Actu

"Personne ne veut de nous": ces sauveteurs aquatiques, aidés de chiens, n'ont aucune reconnaissance officielle

En Belgique, il existe une dizaine de clubs de secouristes aquatiques. Ces passionnés sont souvent aidés de chiens pour intervenir dans l'eau. Ils représentent une aide précieuse pour agir rapidement. "Le rôle du chien va être de ramener la victime qui est placée sur une planche le plus vite possible jusqu'au bord", explique Benoit Bruyère, sauveteur aquatique, en plein entraînement. "Le chien va tracter et moi, je vais juste l'accompagner."

Lors d'un exercice, en quelques secondes, la victime est ramenée près du bord par les secours canins. Les avantages sont nombreux car l'aide peut se focaliser sur le blessé.

 
 

"Le Terre-neuve (NDLR: race de chiens) peut tirer 3,5 tonnes à l'eau donc il peut nous ramener 5 ou 6 personnes en même temps sans le moindre problème. Et nous, on peut rassurer la victime. Il ne faut pas oublier qu'une victime inconsciente est une victime qui entend tout ce qu'on dit", précise André Bleys, président de l'association "Terra Nova".

Les pattes palmées du Terre-neuve assurent la puissance et sa queue sert de gouvernail. Le Golden retriever est aussi utilisé et a aussi sa particularité.


 

"Le Terre-neuve, c'est un tracteur diesel et le Golden retriever, c'est l'avion de chasse", ajoute André Bleys.

Les sauveteurs aquatiques belges sont formés en soins d'urgence ou en aide médicale. Mais malheureusement, contrairement à la France, ils n'ont pas de statut officiel.



"En Belgique, au niveau ministériel, il n'y a aucune reconnaissance officielle de ce que nous faisons", explique Isabelle Moreau, trésorière de l'association "Terra Nova". "La Croix-Rouge, la Protection Civile et les pompiers ne travaillent pas du tout avec les chiens, mais nous si. On peut offrir nos services, mais malheureusement, comme il n'y a pas de reconnaissance, personne ne veut de nous tout simplement, mis à part des organisateurs privés sur des événements sportifs", précise-t-elle.

L'an dernier, lors des inondations en Belgique, certaines associations sont intervenues spontanément pour tenter de retrouver des disparus.

À lire aussi

Sélectionné pour vous