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À Ghlin, le personnel a symboliquement fait ses adieux ce matin après 64 ans de service. Le premier janvier à 8h du matin, la caserne fermera définitivement ses portes. Mais ils espèrent toujours la conserver.
Trop de distance et de temps entre le lieu d'une catastrophe et les casernes restantes
Michael Ruelle est agent volontaire, il explique le problème: "On essaie de faire passer ce message : s'il arrive une grosse catastrophe comme Maelbeek, c'est un conteneur qu'il va falloir mettre en route assez rapidement. Le problème, c'est que le temps d'aller chercher ce conteneur et de revenir, il y a énormément de temps qui sera passé."
Ils disposent aussi d'appareils inédits au niveau national, comme un radar permettant de repérer les battements de cœur d'une personne jusqu'à 18 mètres sous le débris. "Il est unique en Belgique. Il n'y en a qu'un. Pour le moment il est ici sur la région de Mons, donc en position plus ou moins centrale, mais à terme il sera sur Crisnée et donc nettement moins efficace si on avait un accident par exemple à Mouscron", regrette Xavier Verhargen, un volontaire spécialiste.
Et ils ne plaident pas que pour leur caserne. C'est la décision de ne conserver que 2 casernes en tout qui est incompréhensible pour les agents. "Si on a un incident majeur en Wallonie, on risque d'avoir certaines difficultés en matière d'intervention. Dans le cas des inondations par exemple, on a les zones de pompiers qui interviennent, certes, mais si la protection civile doit intervenir venant de Liège, on se rend compte que les Wallons sont pénalisés", estime David Dumont, le représentant des volontaires de la protection civile de Ghlin.
Des recours déposés au conseil d'Etat
Joëlle Brouillard, commandant de la protection civile de Ghlin, garde espoir. "Nous nous battons par voie de justice, par des recours déposés au conseil d'Etat, par des agents, par des villes. Et donc nous continuons à nous battre et nous continuerons encore à essayer d'obtenir quelque chose."