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Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles restrictions de visas à l'encontre d'Israéliens ayant commis des abus en Cisjordanie occupée, appelant Israël à en faire davantage pour que les responsables des violences "rendent des comptes".
"Il s'agit d'une tendance générale à l'augmentation de la violence que nous avons malheureusement constatée au cours des derniers mois et de la nécessité pour Israël de faire davantage pour tenir les gens responsables de leurs actes", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, en annonçant ces nouvelles restrictions, qui interdisent aux personnes visées et à leurs proches de se rendre aux États-Unis.
Le responsable a convenu que "le gouvernement israélien a pris certaines mesures pour réprimer la violence des colons en Cisjordanie". Mais, a-t-il ajouté, "ces mesures n'ont pas été suffisantes".
Les restrictions annoncées mercredi concernent notamment un ancien soldat de l'armée israélienne, Elor Azaria, qui avait purgé une peine de neuf mois de prison après avoir été reconnu coupable d'homicide pour avoir abattu en 2016 un assaillant palestinien blessé.
D'autres personnes sont également visées mais elles n'ont pas été identifiées, la loi américaine interdisant selon les circonstances de rendre leurs noms publics.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les violences se sont intensifiées en Cisjordanie.
Les États-Unis ont déjà pris plusieurs séries de sanctions financières à l'encontre de plus d'une vingtaine de personnes ou entités accusées de violences contre des civils palestiniens, et imposé des restrictions de visa contre des dizaines de personnes.
Ces sanctions ont aussi visé des avant-postes de colonies dites "sauvages", construits sans autorisation d'Israël, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967. Environ 490.000 Israéliens vivent dans les colonies de Cisjordanie, au milieu de trois millions de Palestiniens.