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Violences en Équateur: quelque 70 suspects arrêtés par les forces de sécurité, la Belgique déconseille les voyages non-essentiels

Les services de sécurité équatoriens ont appréhendé 70 suspects dans le cadre de leur lutte contre les gangs criminels. Au cours d'opérations menées à l'échelle nationale, la police a également saisi des armes à feu, des munitions, des explosifs, des engins incendiaires et des véhicules, a annoncé la police mercredi. Trois agents qui avaient été enlevés par des membres de gangs ont été libérés, tandis que 17 détenus évadés ont été de nouveau arrêtés.

M. Noboa, 36 ans, plus jeune président de l'histoire du pays et élu en novembre sur la promesse de rétablir la sécurité, avait décrété lundi l'état d'urgence pour 60 jours dans tout le pays, au lendemain de l'évasion d'un chef de gang redouté. Il a fourni mardi une liste exhaustive des bandes criminelles dont il veut la "neutralisation", soulignant la nécessité pour les forces armées d'agir "dans le respect des droits de l'homme".  

L'Équateur, 18 millions d'habitants et naguère havre de paix, est ravagé par la violence après être devenu le principal point d'exportation de la cocaïne produite au Pérou et en Colombie voisins. Les assassinats dans les rues ont augmenté de 800% entre 2018 et 2023, passant de 6 à 46 pour 100.000 habitants. En 2023, 7.800 homicides ont été comptabilisés et 220 tonnes de drogues saisies.  

Le Pérou a également annoncé mardi soir avoir déclenché l'état d'urgence le long des plus de 1.400 km de sa frontière avec l'Équateur et renforcé sa surveillance.

Les Affaires étrangères déconseillent tout voyage non essentiel en Équateur

Le SPF Affaires étrangères déconseille tout voyage non-essentiel en Équateur car la situation sécuritaire est "actuellement hautement imprévisible", selon la dernière mise à jour des avis aux voyageurs disponible mercredi sur le site Internet du service fédéral.

Le président de l'Équateur, Daniel Noboa, a déclaré lundi l'état d'urgence pour 60 jours après l'évasion du baron de la drogue Adolfo Macias, alias Fito, de la prison de Guayaquil dans le sud-ouest du pays. Mardi après-midi, des hommes armés ont par ailleurs fait irruption sur le plateau d'une télévision publique toujours à Guayaquil, prenant en otage des journalistes et d'autres employés, selon les images diffusées en direct par cette chaîne.  

Les Affaires étrangères recommandent aux Belges de respecter "strictement" le couvre-feu imposé entre 23 heures et 5 heures du matin par le président Noboa ainsi que l'état d'urgence. Il existe toutefois une exception à ce couvre-feu pour les personnes qui doivent se rendre à l'aéroport pour des vols programmés pendant les heures de couvre-feu.  

Le ministère souligne que les violences se sont intensifiées sur tout le territoire, y compris dans la capitale Quito. Des policiers ont été enlevés, des détenus se sont évadés de diverses prisons où des émeutes ont éclaté et des gardiens ont été pris en otages. Des véhicules ont également été incendiés.  

"Il est recommandé aux Belges se trouvant sur place de faire preuve d'une extrême prudence sur l'ensemble du territoire et d'éviter en particulier de se rendre dans les provinces de Guayas (en ce compris Guayaquil) et d'Esmeraldas, d'éviter strictement les rassemblements et de rester informés des mesures de sécurité mises en œuvre par les autorités locales. De manière générale, il est recommandé de s'informer avant tout déplacement (y compris à destination et en provenance des aéroports), d'écouter régulièrement les informations et de toujours suivre les conseils des autorités locales", précise-t-on.  

Les Belges peuvent joindre la police en composant le 911 en cas de problèmes de même que l'ambassade belge située dans la capitale péruvienne Lima au numéro d'urgence +51 999 965 550 ainsi que les consulats honoraires de Quito et Guayaquil.

 

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