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Donald Trump a annoncé sur son propre réseau social qu'il risquait d'être arrêté mardi. L'ancien président américain n'a pas précisé le motif de cette arrestation. Mais elle serait en lien avec le versement d'une importante somme d'argent à une actrice de films pornographiques, avec qui il aurait entretenu une liaison.
Donald Trump a assuré samedi qu'il allait être "arrêté" mardi et a appelé à des manifestations, avant une possible inculpation concernant une affaire de paiement en 2016 visant à acheter le silence d'une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison. "Le candidat du parti républicain très loin devant (ses rivaux à la primaire, ndlr) et ancien président des Etats-Unis d'Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine", a écrit mardi Donald Trump sur son réseau social Truth Social.
Une telle arrestation, ou même son inculpation dans cette affaire, serait une première pour un ancien président américain.
En cause ? 130.000 dollars versés à Stormy Daniels, Stephanie Clifford au civil, pour -- accuse la justice -- acheter son silence et ainsi ne pas porter préjudice au candidat Trump lors de la présidentielle de 2016, finalement remportée par le milliardaire.
Le versement de cette somme, en soi légal, pose problème car le parquet de New York, qui a mené l'enquête, considère qu'il s'agit d'un don dissimulé à la campagne du président, en violation des lois de financement électoral.
"Ce sera fou"
"Manifestez, reprenez notre nation!", a ajouté celui qui est candidat à la présidentielle de 2024, dans un message tout en majuscules.
Cet appel fait écho à celui qu'il avait lancé fin 2019, convaincu qu'il s'était fait "voler" l'élection face à Joe Biden, pour que ses partisans manifestent à Washington le 6 janvier 2021, prélude à leur assaut contre le Capitole américain, siège du pouvoir législatif, qui avait choqué l'Amérique et le monde.
"Grosse manifestation à Washington le 6 janvier. Soyez-y, ce sera fou", avait-il tweeté le 19 décembre 2019, avant d'appeler le jour-même, lors d'un discours, ses partisans à se "battre comme des diables".
Banni de Twitter et des autres réseaux sociaux grands publics dans la foulée de qui avait été perçu comme une incitation à la violence, il a récemment été réintégré au réseau à l'oiseau bleu, ainsi qu'à Youtube et Facebook. Il a publié pour la première fois en deux ans sur ces deux derniers réseaux vendredi.
Mais c'est sur son propre réseau, Truth Social, qu'il a posté samedi ses allégations.
Un paiement de 130.000 dollars
Evoquant une "fuite" du parquet des procureurs de l'Etat de New York, pour le district de Manhattan, l'ancien président américain ajoute aux signes et rumeurs qui se multiplient depuis quelques jours sur sa possible inculpation au pénal par un grand jury -- un panel de citoyens doté de larges pouvoirs d'enquête et chargé d'entériner une mise en examen -- dans l'affaire Stormy Daniels.
Sur Truth Social, il qualifie les services du procureur de Manhattan Alvin Bragg, un magistrat élu et démocrate, de "corrompus et très politiques".
Visé dans plusieurs affaires judiciaires, mais jamais encore inculpé, l'ancien président républicain (2017-2021), pourrait donc voir cette menace concrétisée prochainement.
C'est son ancien avocat personnel Michael Cohen, devenu depuis l'un de ses pires ennemis, qui s'était chargé d'effectuer le versement des 130.000 dollars à Mme Clifford pour qu'elle taise cette supposée relation de 2006 avec Donald Trump.
La semaine dernière, Michael Cohen, déjà condamné dans cette affaire, a témoigné au moins à deux reprises devant le grand jury dans cette enquête.
Vendredi, l'un des avocats de Donald Trump, Joseph Tacopina, avait indiqué à des médias que son client se "rendrait" à la justice new-yorkaise s'il devait être inculpé.
Donald Trump, actuellement en campagne pour la primaire républicaine en vue de la présidentielle de 2024, tiendra un meeting samedi prochain à Waco, au Texas.