Partager:
Des centaines de personnes se sont rassemblées à Taïwan mardi soir pour commémorer le 35e anniversaire de la répression de la place Tiananmen à Pékin par le gouvernement chinois et "maintenir cette mémoire en vie".
"Les souvenirs du 4-Juin ne disparaîtront pas dans le torrent de l'histoire et nous continuerons à travailler dur pour maintenir cette mémoire historique en vie", pour "tous ceux qui sont attachés à la démocratie chinoise", a écrit sur Facebook le président taïwanais Lai Ching-te, qui a pris ses fonctions en mai.
"Parce que cela nous rappelle que la démocratie et la liberté ne sont pas faciles à obtenir, nous devons (...) répondre à l'autocratie par la liberté et faire face à la montée de l'autoritarisme par le courage", a ajouté le dirigeant, régulièrement taxé de "dangereux séparatiste" par Pékin.
Le 4 juin 1989, la Chine a envoyé des troupes et des chars contre des manifestants pro-démocratie et pacifiques au niveau de la grande place centrale de Pékin pour mettre fin à des semaines de protestations appelant à un changement politique.
Des centaines de personnes, voire plus d'un millier selon certaines estimations, ont été tuées.
Le sujet est particulièrement sensible pour les dirigeants communistes chinois et toute mention de la répression est strictement censurée dans le pays. De nombreux jeunes Chinois ignorent aujourd'hui ce pan de l'histoire chinoise en raison de cette censure.
En 1989, Pékin avait affirmé avoir mis fin à des "émeutes contre-révolutionnaires" dans ce qui, hors du pays, a été vu comme un massacre d'innocents, parmi lesquels de nombreux étudiants.
Sur la place Tiananmen, des groupes de touristes portant des couvre-chefs fluo assortis ont été vus mardi matin prenant la pose à côté du mausolée du dirigeant chinois Mao Tsé-toung. La présence sécuritaire était importante mais pas inhabituelle.