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Un important chef des forces de sécurité kurdes affiliées à l'Administration autonome dans le nord-est de la Syrie a été tué mardi dans un attentat visant son véhicule près d'une prison, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l'ONG, "un chef des forces de sécurité kurdes a été tué et une autre personne blessée" dans "une explosion près de la prison d'Oum Farsan, près de Qamichli". L'attaque coïncidait avec "le survol d'un drone turc".
"Le dirigeant a joué un rôle de premier plan dans la direction des opérations contre le groupe État islamique (EI) dans la région de Raqqa", ancienne "capitale" du groupe djihadiste, selon l'ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
L'agence de presse locale kurde, Hawar, a rapporté "une forte explosion", précisant qu'une voiture avait été visée.
L'armée turque, qui déploie des soldats dans le nord de la Syrie, mène régulièrement des frappes dans le nord de la Syrie contre les zones contrôlées par les Kurdes, qui avaient défait territorialement l'EI en 2019 avec le soutien de Washington. Ankara considère la principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, comme une extension des rebelles kurdes turcs qu'elle combat. Les FDS contrôlent des territoires adjacents à ceux tenus par la Turquie et ses supplétifs syriens.
Après la défaite de l'EI, les forces kurdes ont progressivement étendu leur contrôle en Syrie où elles tiennent près du quart de la superficie du pays, établissant une administration autonome.
Entre 2016 et 2019, la Turquie a lancé trois opérations militaires de grande envergure en Syrie, visant principalement les combattants kurdes, qu'Ankara déclare vouloir chasser de ses frontières.