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Plusieurs hauts responsables militaires, ayant servi sous l'administration Trump, tirent la sonnette d'alarme face à un possible deuxième mandat du 45e président des Etats-Unis. Quelles sont leurs craintes ?
Les récentes déclarations de Donald Trump, suggérant d'utiliser l'armée contre "l'ennemi intérieur" le jour de l'élection, ont ravivé les inquiétudes quant à ses intentions s'il redevenait président. Ce sont les hauts gradés militaires, qui ont servi sous sa présidence, qui s'expriment avec le plus d'ardeur.
Un danger fasciste selon Mark Milley
Le général Mark Milley, ancien chef d'état-major, a confié à l'auteur Bob Woodward que Trump est "la personne la plus dangereuse pour ce pays... Un fasciste dans l'âme". Jim Mattis, ancien secrétaire à la Défense, a partagé cet avis, affirmant que la menace que représente Trump est élevée et ne doit pas être sous-estimée.
Il ne cherche pas à unir le peuple américain, mais à le diviser
Malgré son admiration pour les figures militaires comme les généraux de la Seconde Guerre mondiale George Patton et Douglas MacArthur, Trump a souvent été critiqué par les responsables militaires. Il a, par exemple, esquivé le service pendant la guerre du Vietnam grâce à des reports.
Des relations tendues avec les généraux
Bien qu'il ait entouré son administration de militaires, comme Jim Mattis et John Kelly, un grand nombre d'officiers supérieurs à la retraite ne l'apprécient pas. Certains estiment même qu'il représente "l'ennemi intérieur".
En 2020, Mattis a déclaré que Trump "ne cherche pas à unir le peuple américain, mais à le diviser". John Kelly, de son côté, a affirmé que Trump méprise les institutions démocratiques et l'État de droit.
Des critiques généralisées parmi les hauts gradés
Le général H.R. McMaster a écrit dans son livre que Trump, après sa défaite électorale en 2020, a laissé son ego dominer, trahissant ainsi son serment de défendre la Constitution. Le général Stanley McChrystal a récemment annoncé qu'il voterait pour Kamala Harris en raison de son "caractère", bien qu'il ait déjà qualifié Trump d'"immoral" et de "malhonnête".
L'ego présidentiel devient plus important que la sécurité nationale
L'amiral Bill McRaven, chef de l'opération ayant éliminé Oussama ben Laden, a aussi critiqué Trump en 2020, affirmant que lorsque "l'ego présidentiel devient plus important que la sécurité nationale, il ne reste plus rien pour stopper le triomphe du mal".
Un avenir incertain pour l'armée
Malgré ces critiques, Trump conserve quelques partisans parmi les militaires, comme le général Keith Kellogg. Ce dernier, loyal à Trump, pourrait occuper un poste important si l'ancien président revenait au pouvoir.
Si Trump remportait l'élection de 2024, il ne pourrait pas ordonner à l'armée d'intervenir le jour du scrutin. Cependant, avec un secrétaire à la Défense docile, il aurait ensuite les pleins pouvoirs sur le Pentagone, une perspective que plusieurs officiers jugent préoccupante.