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Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a demandé des "sanctions ciblées" contre le Rwanda pour son soutien au mouvement rebelle du M23 qui s'est emparé de vastes pans de territoire dans l'est du pays.
Lors de son allocution devant l'assemblée générale de l'Onu, mercredi à New York, le président de la RDC a fait état de "sept millions de déplacés internes", en raison de ce conflit, et dénoncé une "agression" contre son pays et une "violation majeure" de sa souveraineté.
Dans le même temps, Félix Tshisekedi a estimé que les récents pourparlers de paix de Luanda, menés sous l'égide de l'Angola, étaient "encourageants".
Alors que les 193 pays membres de l'Onu ont adopté dimanche un "Pacte pour l'avenir" censé redonner vie au multilatéralisme et ouvrant la voie à une réforme du Conseil sécurité de l'Onu, le président de la RDC a plaidé avec vigueur, à la tribune de l'assemblée générale, pour la création pour les pays africains de deux sièges permanents au Conseil de sécurité. "Avec toutes les prérogatives reconnues, notamment le droit de veto", a-t-il dit, estimant que cela permettrait "une juste représentation géographique" et constituerait une décision "de justice" pour un continent dont l'importance dans les affaires du monde ne cesse de grandir.
"Trente ans plus tard, la République démocratique du Congo sera à nouveau candidate à un poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2026-2027", a encore dit Félix Tshisekedi. Le vote à cet égard est prévu en juin 2025.