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À l'étranger, ces images massivement partagées sur les réseaux sociaux : celles d'une fillette palestinienne, transportant sa petite sœur blessée sur son dos, pour rejoindre un camp de réfugiés. Des images filmées par un journaliste palestinien et qui témoignent de la détresse de nombreux enfants victimes collatérales du conflit au Proche-Orient.
Les images sont émouvantes : une fillette à bout de souffle et sur ses épaules, sa sœur blessée à la jambe. En bord de route, elle marche en direction d'un hôpital palestinien interpellé par un journaliste local. "Pourquoi portes-tu ta sœur ?", lui demande-t-il. "Je la porte pour qu'elle puisse se faire soigner", répond-elle. "Tu n'es pas trop fatiguée ?", enchaîne alors le journaliste. "Si, je suis épuisée, ça fait une heure que je marche en la transportant."
Le journaliste décide alors de les emmener en voiture jusqu'au camp où elles continueront leur chemin sans se retourner. Probablement orphelines, ces deux fillettes sont le symbole de la détresse que vivent les enfants gazaouis. Sur place, la situation s'aggrave de jour en jour. "Ils tuent et bombardent des enfants innocents. C'est illégal. Nous ne sommes pas en sécurité. Certains enfants essayent de dormir pour ne pas avoir trop peur", explique une dame dans un camp.
Sous le feu d'une troisième opération militaire israélienne, les habitants du nord de Gaza sont coupés du reste de l'enclave depuis 19 jours alors qu'aucune aide alimentaire ou médicale n'y parvient. "Nous avons besoin d'y accéder et d'aider ces gens, car ils ont besoin de tout. C'est notre responsabilité en tant qu'êtres humains et en tant qu'humanitaires", note Gloria Lazic, membre de l'aide humanitaire du Bureau des Nations Unies.
D'après l'UNICEF, plus de 14 000 enfants sont morts à Gaza depuis le 7 octobre 2023. 10 000 personnes sont toujours portées disparues. Les autres, comme ces fillettes, sont des survivantes livrées à elles-mêmes.