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Quatre ONG demandent à l'ONU d'en faire davantage sur le Xinjiang

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme doit en faire davantage pour le suivi du rapport accablant sur le Xinjiang publié il y a deux ans, selon quatre ONG. Jeudi à Genève, elles ont demandé au haut-commissaire de dévoiler les mesures prises par Pékin.

La prédécesseure de Volker Türk, Michelle Bachelet, avait publié un rapport quelques heures avant la fin de son mandat dans lequel elle parlait d'actes équivalant à des crimes contre l'humanité au Xinjiang. Plus d'un million de membres de la minorité ouïghoure sont retenus dans des camps d'internement que Pékin considère comme une approche contre le terrorisme.

Depuis, M. Türk a revendiqué un dialogue avec la Chine pour obtenir des avancées. Mais Human Rights Watch (HRW), Amnesty International (AI), le Service international pour les droits humains (ISHR) et le Congrès mondial ouïghour demandent au contraire des déclarations publiques sur le dispositif que la Chine aurait pu prendre après le rapport.

Pékin continue d'affirmer que la situation des droits humains au Xinjiang est bonne, alors que le haut-commissaire a brièvement abordé cette région mardi dans son discours devant le Conseil des droits de l'homme, sans en dire davantage. Selon les ONG, cette attitude pourrait "décrédibiliser" le Haut-Commissariat auprès des victimes et des rescapés.

Jeudi devant le Conseil, la Suisse a demandé à la Chine de garantir les libertés fondamentales au Xinjiang.

Les ONG ont demandé à plusieurs reprises que cette entité onusienne lance une investigation internationale indépendante. Mais la Chine avait réussi à torpiller toute discussion.

Jeudi après-midi, dans une discussion organisée par les ONG, la Chine a accusé des États occidentaux et celles-ci de favoriser les séparatistes. Alors que, de leur côté, les Etats-Unis ont répété qu'un génocide est perpétré selon eux dans la région.

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