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Plus d'une centaine de personnes sont mortes à la suite de la tentative d'évasion, lundi 2 septembre, de la prison de Makala, la plus grande prison de République démocratique du Congo (RDC) à Kinshasa, annonce mardi sur le réseau social X (anciennement Twitter) le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani.
"Le bilan provisoire est de 129 morts, dont 24 par balles, après sommation, les autres victimes étant décédées par bousculade ou étouffement. On dénombre également 59 blessés pris en charge par le gouvernement, ainsi que quelques cas de femmes violées", détaille-t-il. Ce compte-rendu fait suite à une réunion de crise avec les responsables des services de défense et de sécurité.
Les bâtiments administratifs, le greffe, l'infirmerie, et les dépôts de vivres ont été détruits par des incendies, indique par ailleurs le ministre de l'Intérieur.
L'incident s'est produit dans la nuit de dimanche à lundi à la prison de Makala, à Kinshasa. Plusieurs détenus ont tenté de s'évader, après quoi les forces de sécurité sont intervenues. Des coups de feu ont été entendus à proximité. Les circonstances exactes des faits restent floues.
La situation est entre-temps redevenue calme à la prison, selon les autorités, qui ne donnent aucun bilan ou aucune information sur des détenus qui auraient réussi à prendre la fuite.
"Les enquêtes se poursuivent", se limitent-elles à dire.
La prison de Makala, d'une capacité de 1.500 places mais en grave surpopulation, héberge entre 14.000 et 15.000 prisonniers, selon les statistiques officielles.
En 2017, une attaque nocturne par des hommes armés avait conduit à l'évasion de plus de 4.000 détenus.