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Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé jeudi à la "désescalade" au Moyen Orient, dans une déclaration prononcée aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Madrid.
"Aujourd'hui, le risque d'escalade s'accroît de nouveau de manière dangereuse" au Liban, a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien d'environ une heure avec le président palestinien. "Aussi devons-nous lancer un nouvel appel ferme à la retenue, à la désescalade et à la coexistence pacifique entre pays, en somme à la paix".
M. Sánchez a souligné qu'il s'agissait de la première visite à Madrid de M. Abbas depuis la reconnaissance par le gouvernement de gauche espagnol de l'Etat de Palestine, le 28 mai.
"Il est absolument nécessaire que les parties concluent un cessez-le-feu conformément à la résolution 2735 du Conseil de Sécurité des Nations unies", adoptée le 10 juin, a dit le dirigeant espagnol, rappelant que l'application de cette résolution était "obligatoire".
Au moins 41.272 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne contre le Hamas.
Pour sa part, M. Abbas a "réitéré (sa) demande qu'il y ait une seconde conférence de paix à Madrid", la capitale espagnole ayant accueilli en 1991 une conférence qui constitua une étape importante dans le processus ayant conduit aux accords de paix d'Oslo.
La tenue d'une telle conférence est une demande de la diplomatie espagnole, afin d'aider à la concrétisation de la solution dite "des deux Etats", c'est-à-dire un Etat palestinien vivant en paix au côté d'Israël.
"Nous apprécions les positions des Etats amis qui ont reconnu l'Etat de Palestine", a affirmé M. Abbas, demandant "à tous les Etats qui ne nous ont pas encore reconnus qu'ils le fassent". "Il existe un Etat d'Israël et il doit exister un Etat de Palestine", a ajouté le leader palestinien.