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Les bureaux de vote ont ouvert vendredi en Iran pour le second tour de l'élection présidentielle opposant le candidat réformiste Masoud Pezeshkian à l'ultraconservateur Saïd Jalili, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Le président ultraconservateur Ebrahim Raïssi est décédé le 19 mai dans un accident d'hélicoptère.
Le guide suprême de la république islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans toutes les affaires de l'État, a voté à l'ouverture des bureaux de vote à 08h00 (05h30 en Belgique), selon des images de la télévision d'État.
La présidentielle oppose le député réformateur Massoud Pezeshkian, 69 ans, qui plaide pour un Iran plus ouvert à l'Occident, à l'ancien négociateur sur le nucléaire, l'ultraconservateur Saïd Jalili, 58 ans, connu pour ses positions inflexibles face aux puissances occidentales.
Les deux candidats sont arrivés en tête d'un premier tour où la participation a été la plus faible jamais enregistrée depuis les débuts de la République islamique en 1979. Quelque 61 millions d'électeurs avaient été appelés à voter au premier tour pour cette présidentielle organisée dans la hâte, mais seuls 24,54 millions (40%) s'étaient déplacés malgré l'appel lancé par la plus haute autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, à "prendre le vote au sérieux et à y participer". Des opposants, notamment ceux de la diaspora, avaient appelé au boycott du scrutin, jugeant les camps conservateur et réformateur comme deux faces de la même médaille.
Sur 14 élections présidentielles organisées depuis 1979, une seule s'était jusqu'à présent décidée au second tour, en 2005.
En Iran, le président est le deuxième personnage de l'État derrière le Guide suprême. L'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans, est en poste depuis 35 ans.