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"Le Hezbollah, allié de l'Iran qui a tenté de m'assassiner, moi et ma femme, a fait une grave erreur", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.
Une frappe israélienne a fait au moins 73 morts samedi soir dans la bande de Gaza, selon la défense civile du territoire, et un drone a visé dans le centre d'Israël la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a accusé le Hezbollah libanais d'avoir tenté de l'assassiner.
La frappe a eu lieu dans une zone résidentielle de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza où l'armée mène une nouvelle offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
"Les équipes de la Défense civile ont retrouvé 73 morts et un grand nombre de blessés", a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, ajoutant que des personnes se trouvaient toujours sous les décombres.
L'armée israélienne a affirmé que le bilan donné par les autorités de Gaza "ne correspond pas" aux informations en sa possession, notamment "les munitions utilisées et la précision d'une frappe sur une cible du Hamas". Avant cette frappe, la Défense civile avait fait état de "plus de 400 morts" dans le nord de la bande de Gaza depuis l'offensive lancée par l'armée israélienne le 6 octobre pour empêcher selon elle le Hamas de reconstituer ses forces.
"Des nouvelles épouvantables en provenance du nord de Gaza, où les Palestiniens continuent de subir des horreurs indescriptibles sous le siège des forces israéliennes", a dénoncé Joyce Msuya, la cheffe intérimaire de l'ONU pour l'aide humanitaire.
La maison de Netanyahu visée
Plus tôt samedi, un drone a été lancé vers la résidence privée de Benjamin Netanyahu à Césarée (centre), mais ni le Premier ministre ni son épouse ne s'y trouvaient, a indiqué son bureau, alors que l'armée a dénombré au moins 200 projectiles tirés du Liban voisin.
"Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l'axe du Mal: quiconque essaie de faire du mal aux citoyens d'Israël paiera un prix élevé", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.
Ces accusations amplifient les craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient, alors qu'Israël a maintes fois menacé de riposter à une attaque de missiles le 1er octobre de l'Iran, son ennemi juré, et mène la guerre à la fois contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban.
Malgré les coups infligés à ces deux mouvements islamistes avec la mort de leurs dirigeants tués par Israël, ces alliés de l'Iran ont juré de continuer le combat contre leur ennemi israélien.
Le Hezbollah n'a pas revendiqué le tir de drone contre la résidence de M. Netanyahu, mais la mission iranienne à l'ONU a affirmé que le mouvement libanais était derrière l'attaque.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. En représailles, Israël a lancé une offensive dévastatrice à Gaza où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Le lendemain, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, en soutien au Hamas.
L'armée israélienne a, elle, annoncé la mort de deux soldats dans le nord de Gaza, ce qui porte à 357 le nombre de militaires tués dans ce territoire depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre 2023.
Poursuivre le combat
Après la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué mercredi par des soldats israéliens à Gaza, le mouvement a affirmé que le combat contre Israël continuerait "jusqu'à la libération de la Palestine".
Sinouar est considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte basé sur les chiffres officiels, incluant les otages morts en captivité. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 97 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.
Le Hamas a affirmé que les otages ne seraient pas libérés avant "l'arrêt" de l'offensive israélienne à Gaza qui a coûté la vie à au moins 42.519 Palestiniens, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.
Frappes au Liban
Après un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l'armée israélienne a déplacé mi-septembre le front de la guerre au Liban en menant d'intenses frappes contre le Hezbollah.
Israël, qui mène aussi depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans cette région pour permettre le retour chez eux de quelque 60.000 déplacés du nord d'Israël, cible des roquettes de ce mouvement.La mission de maintien de la paix de l'ONU (Finul), déployée dans le sud du Liban, accuse Israël de viser ses positions.
Une position de la Finul, "qui n'avait pas pu recevoir d'approvisionnement depuis le 29 septembre en raison des routes bloquées" et n'avait plus d'eau depuis vendredi, a pu être réapprovisionnée dans la soirée, a annoncé la force de maintien de la paix.
Samedi, l'armée israélienne a indiqué avoir frappé des caches d'armes du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Des frappes ont aussi visé l'est et le sud du Liban, ainsi qu'un secteur au nord de Beyrouth. Le Hezbollah a lui revendiqué des tirs de roquettes sur le nord d'Israël. Les secours israéliens ont fait état d'un mort près d'Acre.