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Aujourd'hui, un enfant sur cinq subit au moins deux fois plus de jours de chaleur extrême qu'il y a 60 ans.
Un enfant sur cinq dans le monde subit au moins deux fois plus de jours de chaleur extrême qu'il y a 60 ans, alerte l'Unicef, appelant à les protéger de températures potentiellement mortelles pour les organismes les plus vulnérables.
Conséquence du changement climatique provoqué par les activités humaines, l'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée et 2024 pourrait battre un nouveau record. Dans ce contexte, l'Unicef s'est penchée sur un des impacts de ce réchauffement, la chaleur extrême, en particulier le nombre de jours dépassant 35°C chaque année, en faisant la comparaison entre la moyenne des années 1960 et celle de la période 2020-2024.
Résultat, "un enfant sur cinq subit désormais deux fois plus de jours de chaleur extrême que ce que leurs grands-parents subissaient il y a 50 ou 60 ans, et cette tendance empire", explique Lily Caprani, responsable du plaidoyer pour l'agence onusienne. Cela représente près d'un milliard d'enfants (466 millions selon les données) sur tous les continents, même si certaines régions sont particulièrement touchées.
Les politiques climats pointées du doigt
"Cette chaleur est dangereuse pour n'importe qui, mais surtout pour des jeunes enfants", souligne-t-elle. "Les corps de jeunes enfants ne sont pas simplement de petits adultes. Ils sont beaucoup plus vulnérables à la chaleur extrême, leur coeur bat plus vite, ils respirent plus vite". Et pour un bébé qui ne transpire pas comme un adulte pour réguler sa température, "cela peut littéralement être mortel", met-elle en garde. Alors l'Unicef appelle à agir.
Pour limiter les impacts en apprenant aux parents à repérer les signes de coup de chaleur, en formant le personnel de santé à les prendre en charge en urgence, en investissant dans des systèmes de climatisation des écoles. "Pourtant la plupart des politiques climat ne mentionnent même pas les enfants", déplore Lily Caprani.