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Les Nations Unies ont recensé de nombreuses violations des droits de l'homme dans la ville libyenne de Tarhuna. Dans cette ville située à quelque 90 kilomètres au sud-est de la capitale Tripoli, des membres de la milice Kaniyat ont tué, fait disparaître, agressé sexuellement, enlevé, torturé et maltraité des personnes entre 2013 et 2022, selon un rapport de la mission des Nations Unies en Libye (Unsmil) et du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies à Genève.
Le fait de ne pas demander des comptes aux responsables contribuera à aggraver l'instabilité dans le pays, prévient Volker Türk, Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Le rapport recommande la médiation et la poursuite pénale des auteurs, ainsi qu'un processus de réconciliation de la société.
La Cour pénale internationale mène déjà une enquête. Les documents tels que le rapport sont importants pour l'inculpation des suspects.
La guerre civile a éclaté en Libye après la chute du colonel Kadhafi en 2011. Le conflit est gelé depuis 2020, mais le pays reste divisé. Dans le nord-ouest, un gouvernement internationalement reconnu est au pouvoir, protégé par des bases de l'armée turque. Le général Haftar et ses fils contrôlent l'est, le centre et le sud de la Libye et sont soutenus par la Russie. Tarhuna a longtemps été un bastion du général Haftar qui a fait l'objet d'une lutte acharnée.