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Des représentants de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déploré mercredi la hausse des attaques contre les hôpitaux au Soudan.
Depuis avril 2023, une guerre oppose l'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes, selon l'Onu.
Depuis le début de la guerre, "82 attaques" contre des établissements de santé ont été recensés, "dont 17 au cours des six dernières semaines seulement", a souligné Hanan Balkhy, directrice régionale de l'OMS pour la Méditerranée orientale, lors d'une visioconférence. Pendant ce temps, le pays connaît "une propagation de maladies comme le choléra, la malaria et la méningite", a-t-elle averti.
En outre, l'acheminement de l'aide humanitaire fait face à des "obstacles administratifs, sécuritaires et logistiques", a poursuivi le représentant de l'OMS au Soudan, le Dr Shible Sahbani. Malgré ces obstacles, "l'OMS a distribué entre janvier et juillet 510 tonnes de médicaments et de matériel d'aide", a-t-il ajouté.
Selon le Dr Sahbani, qui se base sur des témoignages de réfugiés rencontrés au Tchad voisin, la faim est désormais la principale raison pour laquelle les Soudanais fuient leur pays. Quelque 25,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, sont confrontées à "une insécurité alimentaire aiguë" au Soudan, selon un rapport paru fin juin et appuyé par l'Onu.
Seule la difficulté de récolter des données sur le terrain a empêché que la famine soit déclarée officiellement au Soudan, selon les agences humanitaires.
L'armée et les FSR sont accusées d'entrave à l'aide humanitaire et d'avoir presque détruit un système de santé déjà fragile.