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L'Iran a qualifié mercredi d'"illégales" les poursuites engagées par l'Argentine contre un de ses ministres recherché pour son implication présumée dans un attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "fermement condamné la répétition de demandes illégales basées sur des mensonges (...) de certains juges argentins à l'encontre de ressortissants iraniens dans l'affaire de l'Amia", selon un communiqué du ministère.
Le 12 avril, la justice argentine a statué que les attentats meurtriers contre l'ambassade d'Israël en 1992 (29 morts et plus de 200 blessés) et la mutuelle israélienne Amia en 1994 à Buenos Aires (85 morts et plus de 300 blessés) avaient été commandités par l'Iran, un jugement qualifié d'"historique" par la communauté juive locale, 30 ans après les faits.
Mardi, le gouvernement argentin avait demandé au Pakistan et au Sri Lanka d'arrêter le ministre iranien de l'Intérieur Ahmad Vahidi qui faisait partie d'une délégation conduite par le président Ebrahim Raïssi, pour son implication présumée dans l'attentat contre l'Amia.
Interpol a émis une notice rouge à son encontre pour son arrestation à la demande de l'Argentine.
Ahmad Vahidi, qui avait accompagné le président Raïssi dans sa visite d'Etat de trois jours au Pakistan, ne fait pas partie de la délégation iranienne présente au Sri Lanka, ont déclaré les autorités de l'île d'Asie du Sud interrogées par l'AFP.
M. Kanani a estimé que "les accusations contre des citoyens iraniens dans l'affaire de l'Amia n'ont aucune valeur".
L'Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l'ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.