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L'ONU a annoncé avoir tenu des pourparlers lundi avec les deux exécutifs rivaux en Libye, dont les différends ont débouché sur une crise de la gouvernance de la Banque centrale et des craintes autour du secteur pétrolier.
La Mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul) a expliqué avoir rencontré séparément les parties pour des discussions "marquées par un dialogue ouvert et honnête", selon un communiqué.
En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux: celui d'Abdelhamid Dbeibah installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l'ONU, et un autre dans l'Est, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
Ces "efforts pour résoudre la crise" surviennent après que les autorités de Tripoli ont évincé le gouverneur de la BCL, manoeuvre condamnée par l'administration de l'Est qui dénonce une tentative de prise de contrôle de l'institution.
Le camp du maréchal Haftar a riposté en stoppant la production et les exportations pétrolières.
Les tensions sont fortes depuis début août et le siège de la Banque par un groupe d'hommes, dont certains étaient armés, demandant la démission du gouverneur Seddik el-Kabir.
Ce dernier a indiqué au Financial Times qu'il avait fui le pays en raison de "menaces" de groupes armés.