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Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki, a déclaré lundi devant la plus haute juridiction de l'Onu que son peuple subissait le "colonialisme et l'apartheid" sous l'occupation israélienne.
"Les Palestiniens subissent aussi bien le colonialisme et l'apartheid" et "certains s'indignent de ces paroles, mais ils devraient s'indigner de la réalité qui est la nôtre", s'est exprimé M. Al-Maliki devant la Cour internationale de justice (CIJ).
La plus haute juridiction des Nations unies tient à partir de lundi des audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner.
Les États-Unis, la Russie ou encore la Chine s'adresseront aux juges lors d'une session répartie sur une semaine à La Haye, siège de la CIJ.
Israël ne participera pas aux auditions et avait réagi avec courroux à la résolution de l'Onu de 2022, le Premier ministre Benjamin Netanyahu la qualifiant de "méprisable" et "honteuse".
Le 31 décembre 2022, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un "avis consultatif" non contraignant sur les "conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est".
La résolution avait été adoptée avec 87 voix pour, 26 contre et 53 abstentions, les États occidentaux étant partagés sur la question tandis que les pays arabes avaient unanimement voté pour.
Ces audiences sont totalement distinctes des récentes requêtes très médiatisées de l'Afrique du Sud auprès du principal organe judiciaire de l'ONU.