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Les attaques contre les étudiants manifestant au Bangladesh "sont particulièrement choquantes et inacceptables", a déclaré le Haut-Commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme vendredi.
Volker Türk a réclamé dans un communiqué "des enquêtes impartiales, rapides et exhaustives" sur ces attaques qui ont fait des dizaines de morts et "dont les auteurs doivent rendre des comptes".
Les étudiants manifestent contre des quotas d'embauche dans la fonction publique qu'ils accusent de favoriser les proches du pouvoir.
Vendredi, des manifestants ont pris d'assaut une prison dans le centre du pays et libéré les détenus.
C'est le 19e jour d'un mouvement de contestation qui a tourné depuis le début de la semaine à l'affrontement avec le pouvoir, faisant au moins 75 morts, selon un décompte de l'AFP.
Ce bilan, établi auprès de sources hospitalières, témoigne de la violence inédite des troubles qui secouent ce pays musulman de 170 millions d'habitants sur fond de chômage massif des diplômés.
"J'appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et j'appelle les forces de sécurité à veiller à ce que tout recours à la force soit strictement conforme aux exigences du droit international des droits humains", a souligné M. Türk.
Il s'est dit "très préoccupé" par des informations selon lesquelles les autorités déploient des unités paramilitaires telles que les gardes-frontières du Bangladesh et le bataillon d'action rapide, "qui ont un long historique de violations" des droits humains.
Il a aussi regretté le fait que l'internet soit coupé, estimant qu'il s'agit là d'une mesure "disproportionnée" et il appelle les autorités "à restaurer l'accès sans délai".
Il a appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des étudiants qui manifestent sans violence et les responsables politiques du pays à engager un dialogue avec la jeunesse.
