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Le Soudan est à un "point de rupture cataclysmique", selon une agence de l'ONU

Le Soudan est à un "point de rupture" catastrophique, avec le risque de dizaines de milliers de morts liées à de multiples crises, a mis en garde lundi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Sans action globale immédiate, massive, et coordonnée, nous risquons d'être témoins de la mort, évitable, de dizaines de milliers de personnes dans les mois à venir. Nous sommes à un point de rupture - un point de rupture catastrophique, cataclysmique", a déclaré Othman Belbeisi, le directeur régional de l'OIM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.


La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit lundi espérer que les pourparlers sur le Soudan qui doivent commencer cette semaine en Suisse déboucheront sur des "mesures humanitaires très concrètes".

"Nous ne participons pas à ces pourparlers, mais j'espère qu'ils aboutiront à des accords qui nous permettront d'accroître l'aide humanitaire et d'avoir un meilleur accès aux populations touchées, en particulier dans le nord du Darfour, où la situation est extrêmement préoccupante", a déclaré Mirjana Spoljaric aux journalistes.
 

La guerre oppose depuis avril 2023 l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Elle a fait des dizaines de milliers de morts, et provoqué une crise humanitaire majeure, poussant le pays au bord de la famine, selon l'ONU.


"Le Soudan illustre, parmi d'autres situations de conflit, ce qui se passe lorsque les parties privilégient les gains militaires (...) au détriment des vies humaines", a affirmé la chef du CICR.


De précédents cycles de négociations menés à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué. Fin juillet, Washington avait invité l'armée et les paramilitaires à des pourparlers en Suisse en vue d'un cessez-le-feu. 


Si les paramilitaires des FSR ont rapidement accepté l'invitation, le ministère des Affaires étrangères, loyal à l'armée, avait alors affirmé "vouloir davantage de discussions" avant d'y répondre. 
 

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