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Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a annoncé vendredi la levée de la suspension de l'aide du Royaume-Uni à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
"Nous annulons la suspension du financement de l'Unrwa", décidée après des accusations sur la possible implication de certains de ses employés dans l'attaque du 7 octobre en Israël, a déclaré devant les députés le chef de la diplomatie britannique, précisant que Londres apporterait "21 millions de livres sterling de nouveaux fonds" (25 millions d'euros).
Devant la Chambre des Communes, David Lammy a souligné le rôle "absolument central" de l'Unrwa à Gaza, estimant qu'"aucune autre agence" n'était en mesure de fournir l'aide nécessaire aux Palestiniens.
Il s'est dit "épouvanté" par les accusations selon lesquelles des membres de l'Unrwa avaient participé aux attaques du 7 octobre, mais rassuré par les réformes engagées à la suite d'un rapport indépendant, pour s'assurer que l'agence suive "les plus hauts critères de neutralité".
Avec cette annonce, le Royaume-Uni emboîte le pas à l'Allemagne, l'Union européenne, la Suède, le Japon ou la France.
Cette décision "arrive à point nommé, à un moment crucial où l'Unrwa continue d'être l'agence principale sur la ligne de front de l'aide humanitaire à Gaza", a déclaré la porte-parole de l'agence, Juliette Touma à l'AFP.
L'Unrwa, qui compte plus de 30.000 employés servant 5,9 millions de Palestiniens dans la région, est accusée par Israël d'employer "plus de 400 terroristes" dans la bande de Gaza.
Et 12 personnes ont été accusées par les Israéliens d'être directement impliquées dans l'attaque sans précédent du 7 octobre 2023 menée par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.195 morts, essentiellement civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles.