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Le risque d'une escalade régionale de la guerre entre Israël et le Hamas reste "significatif", a estimé vendredi le chef des Casques bleus, mettant en garde contre la perception selon laquelle les différentes parties concernées ne franchiront jamais certaines lignes.
"Certains peuvent avoir le sentiment qu'il y a des règles qu'aucune des parties en présence ne veut enfreindre et que, par conséquent, nous sommes dans une situation plus stable qu'il n'y parait", a expliqué Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations onusiennes de paix, lors d'un point de presse à Bruxelles.
"La réalité est qu'il existe toujours un risque très significatif d'escalade au niveau régional. Nous sommes toujours dans une situation très, très dangereuse", a-t-il insisté, en marge d'une réunion des ministres de la Défense des 27 pays de l'Union européenne.
Dès le début de la guerre à Gaza, le puissant Hezbollah libanais a ouvert ce qu'il appelle un "front de soutien" au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël.
Dix mois de violences transfrontalières ont fait plusieurs centaines de morts parmi les combattants du mouvement pro-iranien et causé d'importants dégâts des deux côtés de la frontière, d'où plus de 100.000 personnes ont été déplacées.
Le responsable onusien a mis en avant le risque d'une escalade "involontaire", d'un "malentendu". "L'un des risques, en particulier dans le sud du Liban, est que les deux parties ne comprennent pas exactement quels sont les calculs de l'autre", a-t-il expliqué.
Dimanche, le Hezbollah a mené une attaque d'ampleur de drones et de roquettes contre Israël, en représailles à la mort de l'un de ses chefs militaires, tué dans une frappe israélienne fin juillet près de Beyrouth. L'armée israélienne a, elle, lancé de multiples frappes aériennes au Liban.