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La Cour internationale de Justice (CIJ) a estimé, dans un avis rendu vendredi, la politique de colonisation menée par Israël contraire au droit international. Elle a ajouté que l'occupation "illégale" par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 devait cesser "le plus rapidement possible".
L'organe judiciaire principal des Nations Unies, basé à La Haye, a notamment considéré que l'Etat hébreu avait violé les règles concernant la réinstallation forcée de personnes en territoire occupé.
Selon la Cour, Israël a annexé de grandes parties des territoires palestiniens occupés, en violation du droit international. Lorsqu'un pays occupe un territoire, il doit en effet respecter certaines règles. Une occupation ne peut ainsi être permanente, faute de quoi il s'agit d'une annexion.
Pour la CIJ, la politique menée par Israël montre que l'intention est de rester dans les territoires occupés. Par exemple, les Palestiniens sont chassés des régions de Jérusalem-Est et de Cisjordanie, et n'ont plus la possibilité d'y revenir. L'Etat hébreu exploite également les ressources naturelles dans les territoires qu'il occupe et y construit toutes sortes d'infrastructures, a relevé la Cour.
Cet avis consultatif analysait les "conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est". Non contraignant, il pourrait cependant accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.
Il est rendu à la demande de l'Assemblée générale de l'Onu. La Cour a examiné l'affaire en février et a entendu plus de 50 pays sur la question de l'occupation des territoires palestiniens.
Israël occupe depuis 1967 la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Des centaines de milliers de colons israéliens y vivent. Les Palestiniens revendiquent ces zones afin de pouvoir établir leur Etat indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.