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La Maison Blanche a jugé mercredi que l'opération militaire israélienne à Rafah dans le sud de la bande de Gaza était "plus ciblée et limitée" désormais, mais a dit rester attentive au sort des civils.
"J'ai été informé par les responsables israéliens des ajustements qu'Israël a faits pour atteindre ses objectifs militaires en prenant en compte les atteintes aux civils", a dit le conseiller à la Sécurité nationale Jake Sullivan, qui s'est rendu en Israël le week-end dernier.
Le président américain Joe Biden a dit publiquement son opposition à une offensive terrestre de grande ampleur à Rafah où plus d'un million de civils sont piégés, et a menacé de cesser certaines livraisons d'armes à Israël si son avertissement n'était pas entendu.
"Ce que nous voyons jusqu'ici en matière d'opérations militaires israéliennes dans cette zone est plus ciblé et limité" a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en indiquant n'avoir pas constaté d'"opérations militaires majeures au coeur de zones urbaines densément peuplées."
Jake Sullivan a estimé qu'il n'y avait "pas de formule mathématique" pour évaluer si les conditions posées par les Etats-Unis sur la protection des civils à Rafah étaient suivies.
"Nous allons regarder s'il y a de nombreuses morts et destructions à cause de cette opération, ou si c'est plus précis et proportionnel", a indiqué le conseiller de Joe Biden. "Nous verrons comment cela évolue."
L'opération militaire en cours à Rafah "vise surtout à prendre le contrôle de la zone frontalière, ou au moins de portions de la frontière entre l'Egypte et Gaza, pour éliminer les tunnels qui servent à la contrebande", a déclaré de son côté le chef de la diplomatie américain Antony Blinken pendant une audition au Congrès.