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Le gouvernement métropolitain de Tokyo va lancer cet été sa propre application de rencontres, dans l'espoir de contrer l'effondrement du nombre de naissances qui devient "critique" au Japon.
Pour s'inscrire, les personnes devront fournir des documents prouvant qu'ils sont célibataires sur le plan légal, et signer une lettre déclarant qu'ils cherchent une âme sœur pour se marier. Présenter un avis d'imposition sera aussi requis, pour prouver ses revenus annuels. Les applications de rencontres au Japon exigent souvent de déclarer ses revenus.
"Nous avons appris que 70% des gens qui souhaitent se marier ne participent pas à des événements (de rencontres matrimoniales, NDLR) ou ne sont pas sur des applications de recherche d'un partenaire", a déclaré mardi à l'AFP un responsable du gouvernement de Tokyo en charge de la nouvelle application. "Nous voulons leur donner un petit coup de pouce" avec ce nouvel outil, actuellement en phase de test.
Il n'est pas rare au Japon que des mairies organisent des événements de rencontres matrimoniales. Mais le projet de Tokyo a suscité beaucoup de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux japonais: "Est-ce que le gouvernement devrait faire ça avec nos impôts?", s'est ainsi interrogé un internaute.
Le déclin du taux de mariages au Japon est un facteur clé de la chute de la natalité dans le pays, les naissances hors union légale demeurant très faibles. L'an dernier, le nombre de décès était environ deux fois supérieur à celui des naissances. Le taux national de fécondité a atteint un nouveau plus bas depuis le début de ces statistiques en 1947, à 1,2 enfant par femme en moyenne, selon des chiffres publiés mercredi par le ministère nippon de la Santé.
Une nouvelle loi qui va notamment augmenter les allocations familiales a par ailleurs été adoptée mercredi par la Chambre haute du Parlement.