Partager:
Le gouvernement bolivien a déclaré lundi le pays en état de "catastrophe nationale" en raison d'incendies de forêt sans précédent qui touchent principalement le département de Santa Cruz, région la plus riche et la plus peuplée du pays.
La mesure, signée du président Luis Arce, "déclare l'état de catastrophe nationale, en raison de l'ampleur de l'impact des dommages causés par la présence d'incendies sur le territoire national".
Le décret permettra d'acheminer l'aide internationale et de transférer les ressources économiques du gouvernement central vers les départements.
Plusieurs pays d'Amérique du Sud sont en proie à des incendies de végétation dévastateurs, qui ont fait des morts et recouvert des villes d'épais nuages de fumée. Le réchauffement climatique est en cause.
Le dernier rapport des autorités boliviennes, datant de début septembre, faisait état de 3,8 millions d'hectares de forêts et de prairies détruits dans tout le pays de 12 millions d'habitants.
Mais, selon le département de Santa Cruz, le plus touché, les feux ont ravagé 7,2 millions d'hectares la semaine dernière dans la région, un chiffre qui dépasse largement les 4,2 millions d'hectares signalés en 2019.
Selon les autorités départementales, cette région - qui compte trois millions d'habitants - serait confrontée à la "plus grande catastrophe environnementale" de son histoire.
Parmi les autres départements touchés, celui de Beni, en Amazonie bolivienne, au nord-est du pays.
Selon l'Observatoire régional de l'Amazonie, au cours des cinq dernières années, les incendies ont détruit près d'un demi-million d'hectares d'Amazonie, notamment au Brésil et en Bolivie.
Selon l'observatoire européen Copernicus, la plus grande forêt tropicale de la planète a connu ces derniers mois "ses pires incendies en deux décennies".
Experts et autorités estiment que les incendies, souvent d'origine criminelle, se propagent plus facilement en raison de l'intense sécheresse actuelle.