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Israël a annoncé vendredi la livraison de 200.000 litres de carburant à la bande de Gaza après une mise en garde onusienne contre un arrêt de toutes les opérations humanitaires dans le petit territoire palestinien assiégé en cas de pénurie de combustible.
Le Cogat, organe du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, a annoncé "le transfert de 200.000 litres de carburant à des organisations internationales" via le point de passage Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza.
Après inspection des camions, "le carburant a été transféré pour répondre aux besoins essentiels actuels de la communauté internationale, notamment les hôpitaux, les zones humanitaires, les centres logistiques et la distribution de l'aide humanitaire", poursuit le Cogat dans un communiqué.
Interrogé sur cette annonce, Sylvain Groulx, coordinateur des urgences pour Médecins sans Frontières (MSF) dans la bande de Gaza a déclaré à l'AFP : "Il ne faut pas oublier qu'Israël a coupé l'électricité au début de la guerre. Par conséquent, les hôpitaux et les autres services de base tels que les boulangeries, les réseaux téléphoniques ou même les banques doivent maintenant compter sur [des] générateurs, qui nécessitent du carburant".
À ce titre "il est donc impératif qu'Israël, en vertu de ses responsabilités en tant que force d'occupation, fournisse l'électricité ou veille à ce que le carburant soit disponible en quantités suffisantes, ce qui signifie, évidemment, l'ouverture des postes frontières", plaide-t-il.