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La visite d'Alexander de Croo et de son homologue espagnol en Israël et en Egypte restent en travers de la gorge du gouvernement Israélien. Israël accuse la Belgique de soutenir le terrorisme et le Hamas. Alexander de Croo réfute cette interprétation. Il ne retire pas un mot de ce qu'il a dit.
Ce lundi, au siège de l'Open Vld, c'est jour de rentrée littéraire. Le Premier ministre a présenté son livre. Mais aujourd'hui, Alexander De Croo doit aussi gérer les suites de son voyage au Proche-Orient, notamment son dernier discours sur place.
Vendredi dernier, au poste-frontière de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza, une conférence de presse commune avec le Premier ministre espagnol s'était tenue. "Les massacres de civils doivent cesser maintenant", a déclaré Alexander De Croo. Depuis, Israël veut réprimander nos ambassadeurs. C'est la crise diplomatique.
Depuis, le Hamas félicite la position belge qualifiée de claire et d'audacieuse. Voici la réponse d'Alexander De Croo: "Tout d'abord, j'ai dit au port de Rafah, que le Hamas est une organisation terroriste, qui a fait des actes barbares. Donc s'ils se félicitent de ça, j'en prends acte. Nous sommes aussi dans une guerre de propagande. La position belge est très équilibrée avec ce qui est pour moi le plus important, libérer les otages au plus vite. Il y a aussi eu assez de victimes civiles."
Mais ce voyage d'Alexander De Croo a aussi eu des répercutions dans la politique belgo-belge. Sur une télévision israélienne, la N-VA (qui est dans l'opposition) était en mode bulldozer. "Notre Premier ministre est dans votre pays et vient vous dire comment vous comporter. Mais notre Premier ministre ne fait rien quand il s'agit d'actes antisémites haineux", a dit Théo Francken, qui s'est depuis excusé.
Mais dans la majorité, le MR, les libéraux francophones, sont aussi perplexes. Question au président Bouchez, "Soutenez-vous les propos du Premier ministre?": "Cette mission s'est déroulée comme elle s'est déroulée. Après, on peut refaire le match derrière. Je n'aurais pas tout fait de la même manière, c'est une évidence. Ce qui est fait est fait, ce qu'il faut, c'est aller de l'avant", dit Georges-Louis Bouchez.
Alexander De Croo ne regrette rien et maintient ses propos. Aujourd'hui, le Premier ministre présentait son livre intitulé: "Pourquoi le meilleur est encore à venir."