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Le Premier ministre indien Narendra Modi se prépare jeudi pour un troisième mandat après des élections bien plus serrées qu'attendu qui l'ont contraint à conclure un accord de coalition.
Son parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), qui a gouverné ces dix dernières années avec une majorité absolue, s'attendait à une nouvelle victoire écrasante. Mais les résultats du scrutin long de six semaines publiés mardi ont montré que le BJP avait perdu sa majorité, ce qui l'a forcé à négocier pour former une alliance.
Ce groupe de 15 partis, l'Alliance démocratique nationale (NDA), a annoncé mercredi en fin de journée un accord pour former un gouvernement.
L'alliance dispose de 293 sièges au Parlement, soit plus de la moitié des 543 sièges de l'assemblée. Le BJP a remporté 240 sièges au Parlement, à 32 sièges de la majorité absolue et nettement en deçà des 303 sièges gagnés en 2019. Contre toute attente, le Congrès, principal parti d'opposition, a acquis 99 sièges, doublant presque son score de 2019 (52 sièges).
Narendra Modi va prêter serment samedi en tant que Premier ministre pour la troisième fois, selon les médias indiens.
Mais son nouveau mandat devrait être plus difficile, prédisent les analystes et les médias, car le chef du gouvernement va devoir désormais composer avec ses partenaires.
Le "champ de mines de la politique de coalition" va compliquer la tâche de Narendra Modi, avertit le Hindustan Times dans son éditorial de jeudi. "La construction d'un consensus devra être le fondement de la gouvernance", ajoute le journal.
Le dirigeant de 73 ans a assuré qu'il poursuivra son programme à l'issue des élections malgré sa majorité réduite. Narendra Modi est soupçonné d'avoir emprisonné des leaders de l'opposition et d'avoir bafoué les droits de la communauté musulmane de l'Inde, forte de plus de 200 millions de personnes.