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Guerre à Gaza: le système de soins est "à quelques heures de s'effondrer", faute de carburant

Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a averti lundi que le système de soins du territoire palestinien en guerre depuis plus de sept mois était "à quelques heures de l'effondrement" faute de carburant.

"Nous sommes à quelques heures d'un effondrement du système de santé dans la bande de Gaza, en l'absence du carburant nécessaire pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux, les ambulances et les moyens de transport du personnel", a averti le ministère de la Santé du territoire palestinien, privé d'électricité depuis le début du conflit le 7 octobre et où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

Dimanche, l'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'un nouvel accès dans le nord de la bande de Gaza ravagée par sept mois de guerre, pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

Une offensive sur la zone de Rafah, malgré les mises en garde internationales

Peu après, un correspondant de l'AFP a vu une trentaine de camions chargés d'aide humanitaire et venant du nord du territoire entrer dans Gaza-ville, pour la première fois depuis le début de l'opération de l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza. L'armée avait coupé dans la foulée les principaux points d'entrée de l'aide dans le territoire palestinien.  

"Le passage d''Erez-Ouest' a été ouvert dans le nord de la bande de Gaza pour l'acheminement de l'aide humanitaire", dans le cadre des "mesures visant à accroître les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, en particulier le nord" du territoire palestinien, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.   Elle ajoute avoir coordonné l'acheminement de "dizaines de camions de farine depuis le port (israélien) d'Ashdod, pour le compte du PAM", le Programme alimentaire mondial de l'Onu.   Sollicités par l'AFP, ni le PAM ni le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargé de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés, n'ont répondu dans l'immédiat.  

Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne a entamé mardi dernier une offensive sur la zone de Rafah, localité du sud de la bande de Gaza. Elle s'est emparée du côté palestinien du point de passage de Rafah, entre l'Égypte et la bande de Gaza, par où passait le carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures palestiniennes et à la logistique des organisations humanitaires, aboutissant à son verrouillage de fait. Le Caire refuse depuis lors de coordonner avec Israël le passage de l'aide.

 Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza, principal point d'entrée de l'aide et l'a rouvert le 8 mai. Mais les agences humanitaires indiquent ne pas pouvoir venir y récupérer l'aide, faute de carburant et en raison des bombardements et combats dans la zone.

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