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Après l'appel entre Trump et Poutine, l'Ukraine a pris connaissance des accords obtenus après cette discussion.
Le monde entier était suspendu à leurs lèvres : les présidents russes et américains se sont entretenus durant 2h30 concernant une trêve en Ukraine. Une conversation qui a débuté avec plus d'une heure de retard, mais qui se termine avec des avancées, mais aussi toute une série de conditions posées par Vladimir Poutine.
Donald Trump et Vladimir Poutine sont convenus d'un cessez-le-feu de 30 jours sur l'énergie et les infrastructures en Ukraine et que des négociations sur le conflit commenceraient "immédiatement". Ces négociations auront lieu au Moyen-Orient, a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué, qui vante l'"immense avantage" d'une "meilleure" relation entre les États-Unis et la Russie.
Du côté ukrainien, on redoutait cet appel. Comment réagit-on après les nouvelles annoncées ? "Pour le moment, il n'y a pas encore de position officielle post-réunion, mais les autorités ukrainiennes avaient déjà donné leur avis sur ce coup de téléphone Trump-Poutine. Pour le président Zelensky, qui est actuellement en visite en Finlande, le cessez-le-feu aurait déjà dû commencer depuis au moins une semaine", explique notre envoyé spécial Loïc Parmentier.
Du côté des habitants, en revanche, on continue d'espérer et d'y croire. "J'aimerais espérer parce que mon fils est sur le front, comme le fils de mon collègue. J'aimerais beaucoup avoir ce cessez-le-feu, bien sûr", note un professeur de musique ukrainien de Boutcha, une ville éloignée des combats.
Le collègue, justement, est lui beaucoup moins optimiste. "Je n'y crois pas. Quelles seraient les conditions ? Est-ce que les conditions d'un cessez-le-feu seront bonnes ou mauvaises pour l'Ukraine ? C'est une anomalie, c'est impossible", clame-t-il.
À Kiev, plus proche de la zone de conflit, on réagit également. "Je n'y crois, à chaque fois, Poutine règle ses problèmes dans le sang", entend-on. "Je crois que cette horrible guerre va continuer. Tout aurait pu s'arrêter dès 2022, mais rien n'a changé depuis", explique un autre habitant, dépité.