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Frappes meurtrières à Gaza: que va-t-il se passer maintenant? "Deux scénarios sont possibles"

Après des frappes israéliennes ayant fait 413 morts à Gaza, la question se pose de l'avenir. Deux scénarios sont possibles pour la suite de la guerre.

Cette nuit, 413 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Ce bombardement, compromet-il à jamais la trêve qui avait été difficilement mise en place ? "On le saura dans les prochains jours", répond Bethsabée Salem, correspondante RTL info à Tel Aviv.

La journaliste évoque "deux scénarios" possibles :

1. Les négociations aboutissent : elles se poursuivent, en dépit des combats, selon des sources non-officielles. "Le problème, c'est que le fossé entre le Hamas et Israël est énorme", fait-elle remarquer. "Israël réclame la libération immédiate de 11 otages vivants, la moitié des otages morts, en échange de la reprise de l'aide humanitaire et d'un cessez-le-feu de quelques semaines. Le Hamas, de son côté, exige de passer à la phase 2, avec le retrait total de Tsahal de la bande de Gaza et un cessez-le-feu qui serait permanent".

Les abris antimissiles de tout le pays ont été rouverts

2. L'action militaire s'intensifie : Il pourrait y avoir plus de bombardements et une incursion terrestre. "Ici, on se prépare à une escalade, voire à une escalade régionale. Les abris antimissiles de tout le pays ont été rouverts, même ici à Tel Aviv. D'ailleurs, il y a quelques minutes, les Houthis du Yémen ont envoyé un missile vers le sud d'Israël", rapporte Bethsabée Salem, ce mardi soir.

Quid des otages?

Ces derniers événements, anéantissent-ils toute chance de revoir les otages en vie ? Les combats les mettent, en tout cas, en danger. "Ils peuvent être tués dans les bombardements de l'armée israélienne, ils peuvent être exécutés par le Hamas si les terroristes qui gardent les otages entendent l'armée approcher", répond la correspondante. 

Il est probable que les otages soient malmenés : "Les ex-otages qui ont été libérés ont raconté qu'à chaque fois qu'une trêve prenait fin, qu'à chaque fois que même la tension augmentait entre le Hamas et Israël, les conditions de captivité étaient aggravées avec des terroristes qui affamaient les otages, ou qui les frappaient, ou qui les torturaient".

En Israël, des voix s'élèvent désormais contre ces bombardements, qui mettent aussi en danger les otages. Le Forum des familles, la plus grande association de proches d'otages en Israël, a accusé mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, de "sacrifier" les captifs à Gaza en ordonnant des frappes intenses sur le territoire palestinien.

Malgré ses demandes, "les responsables (du gouvernement) ne nous ont pas rencontrés parce qu'ils préparaient l'explosion du cessez-le-feu, qui pourrait sacrifier" les otages, a dénoncé le collectif dans un communiqué, concluant : "arrêtez de les tuer!"

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