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Après l'annonce de Donald Trump d'imposer des droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés de l'étranger, Maxime Prévot, ministre des Affaires Etrangères, a tenu à réagir.
Le vice-Premier et ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) a jugé jeudi "regrettable" la décision des États-Unis d'imposer dès les prochains jours des droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés de l'étranger, dont 20% pour les importations depuis l'Union européenne et 25% pour les voitures et leurs composants. "Personne ne gagne dans une guerre commerciale", a-t-il insisté.
La décision de Donald Trump devrait affecter toute la société belge, via une baisse de la croissance économique, craint le ministre. États-Unis et UE sont pourtant "des partenaires commerciaux stratégiques depuis des décennies", et n'ont rien à gagner à nuire à leur coopération, a-t-il ajouté.
"Il est regrettable que les États-Unis, après avoir fragilisé le multilatéralisme, décident à présent de s'attaquer unilatéralement à l'ordre commercial mondial en appliquant des tarifs douaniers à tous et singulièrement à ses partenaires ; tarifs qui vont restreindre la consommation intérieure, ralentir la dynamique économique globale, accroître l'inflation et, au final, impacter le prix du caddie des citoyens". "À force de jouer avec des allumettes, les États-Unis finiront par se brûler", a assuré le ministre des Affaires étrangères. "L'effet retour pour leur propre dynamique économique semble être négligé par Washington."
La Belgique va continuer de "plaider pour le dialogue", mais va aussi soutenir la Commission européenne dans sa mise en place de contre-mesures : la réaction doit être "rapide", "assertive, proportionnelle et unie", dans un but de protection de notre économie, a encore estimé Maxime Prévot.
Une "catastrophe" pour Bart De Wever
De son côté, Bart De Wever a affirmé que la hausse massive des droits de douane annoncée par le président américain Donald Trump constituait une "catastrophe pour l'économie mondiale", a affirmé le Premier ministre.
Le chef du gouvernement estime toutefois que l'Europe devra être en mesure de saisir les opportunités qu'offre cette nouvelle crise avec les États-Unis. "L'impact sera considérable pour notre pays", a averti M. De Wever qui ne dispose pas de chiffres pour l'instant. Trois secteurs importants pour la Belgique échapperont néanmoins à ces mesures: la pharmacie, les semi-conducteurs et les métaux précieux.
Si dans un premier temps, l'Europe subira cette hausse des tarifs douaniers, le Premier ministre, partisan convaincu de la solidarité transatlantique, ne doute pas que le libre échange reprendra ses droits. "L'atlantisme est plus ancien et plus grand que Trump", a-t-il affirmé.