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En mer pour sauver des vies : JOUR 3 - Face au danger de la Méditerranée, Médecins Sans Frontières se prépare minutieusement

Chaque année, des milliers de personnes risquent leur vie en tentant de traverser la mer Méditerranée. Ils fuient la guerre, la pauvreté ou les persécutions. Dans ces eaux souvent hostiles, Médecins Sans Frontières (MSF) mène des missions de sauvetage vitales avec son bateau le Geo Barents. Une équipe de RTLinfo a pu embarquer exceptionnellement sur ce navire. 

La principale mission du Geo Barents, le navire utilisé par Médecins Sans Frontières (MSF), est d'amener des sauveteurs en zone de secours au large des côtes de la Libye et de la Tunisie. Il y a, depuis 2015, tellement de départ d'embarcations de migrants dans cette zone, que l'équipage est certain de mener une opération de sauvetage. Durant l'année 2023, 270.180 personnes en exil sont arrivées par la mer en Italie, Grèce, Espagne, Malte et Chypre.

Cette route migratoire en Méditerranée centrale est la plus mortelle. Depuis 2014, 28.806 personnes y ont perdu la vie. Le chiffre ne recense que les cas officiels, il pourrait donc être plus élevé. Secourir des personnes en pleine Méditerranée peut être dangereux. La préparation doit donc être précise et sans faille.

Les sauvetages sont réalisés avec deux rafts ultra puissants. L'un est nommé Mike, l'autre Orca. Lorsque le navire est en route vers le Sud, des entraînements sont organisés. Le but est de préparer différents scénarios. Plusieurs éléments peuvent exercer une influence : le type de bateau, le moment de la journée, le nombre de personnes à bord, le degré d'urgence et évidement, la météo. Durant les exercices, des situations réelles sont mises en place. Des volontaires (du personnel MSF) sont placés dans un bateau naufragé fictif. Orca et Mike doivent les secourir avec des contraintes imposées (un survivant pourrait avoir la jambe cassée, l'embarcation être en train de couler, etc.). Sauveteurs, médecins et logisticiens sont concentrés comme si l'opération était réelle. 

En tant que journalistes, nous pourrons monter à bord d'un des rafts si les conditions le permettent. Pour Médecins Sans Frontières, c'est une occasion de documenter son travail et de montrer la situation critique en mer Méditerranée. Nous participons donc aussi aux entraînements pour avoir une première idée de ce que ces opérations représentent. C'est Guillaume Wils, notre caméraman, qui montera à bord lors du vrai sauvetage. "Ce ne sont clairement pas des conditions de travail que je connais", explique notre reporter cameraman une fois sorti du raft après l'entrainement. "Ces bateaux sont très rapides, la mer agitée et, surtout, la situation sera peut-être catastrophique. Ma mission sera de rapporter au mieux, avec mes images, c'est qu'est un sauvetage. Mais je devrai être très attentif à ne pas gêner le travail des équipes et, si la situation le demande, je devrai fournir mon aide".

Tout est prêt. La prochaine fois que Mike et Orca, les deux rafts de sauvetage, partiront en mer : ce sera pour sauver des vies en Méditerranée. 
 

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