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Édouard Philippe s'est longuement expliqué jeudi sur l'alopécie dont il est atteint, cette perte de cheveux et de poils largement commentée au sein de la classe politique française, et dont il a assuré qu'elle ne l'empêchait pas "d'être extrêmement ambitieux pour [son] pays".
"Voilà ce qui m'arrive: j'ai perdu mes sourcils, et je crois qu'ils ne reviendront plus", a expliqué, en ôtant ses lunettes, l'ancien Premier ministre lors d'un entretien accordé à BFMTV depuis son bureau de la mairie du Havre.
"Ma barbe est devenue blanche, elle tombe un peu, les cheveux aussi. La moustache est partie, je ne sais pas si elle reviendra, mais ça m'étonnerait", a-t-il dit. "Je suis atteint de ce qu'on appelle l’alopécie", a poursuivi M. Philippe.
C'est la première fois qu'Edouard Philippe s'exprime à la télévision sur cette maladie auto-immune qui affecte le système pileux.
"J'aurais aimé (..) peut-être espéré que ça ne soit pas un sujet. Mais je suis bien obligé de constater qu'il y a beaucoup de gens de bonne foi qui me regardent, qui voient ça, qui se posent des questions", a reconnu M. Philippe, dont l'évolution des traits suscite nombre de commentaires et de spéculations dans la classe politique, singulièrement au sein de la majorité.
"Vous trouverez toujours des gens un peu misérables pour expliquer que derrière ça, il y doit y avoir quelque chose d'un peu plus sérieux. C'est la vie", a balayé le maire du Havre.
- "J'ai de la chance" -
Mais "Il y a beaucoup de gens qui vivent des choses beaucoup plus difficiles en France". Et "j'en souffre à 52 ans. (...) Un adolescent, une adolescente frappée d'alopécie à 15 ans, c'est une toute autre histoire", "moi j'ai de la chance", a-t-il dit.
"C'est utile de dire qu'une alopécie, c'est quelque chose qui peut se déclencher très jeune ou très vieux, que c'est une perte de la pilosité. Que ça n'est ni douloureux, ni dangereux, ni contagieux, ni grave". Et "j'ai la chance (...) de pouvoir dire à ceux qui souffrent d'alopécie que l'essentiel, ça n'est pas la façon dont on les regarde, c'est ce qu'ils sont".
Cette maladie peut-elle handicaper la suite de sa carrière politique, notamment dans la perspective d'une élection présidentielle de 2027 ?
"Je ne crois pas du tout", a-t-il répondu. "Ca ne m'empêche pas d'être extrêmement ambitieux pour ma ville. Ca ne m'empêche pas d'être extrêmement ambitieux pour mon pays".
"Je pense que les Français peuvent être curieux de ce qui arrive, interrogatifs", reconnaît le maire du Havre qui s'explique "en totale transparence" et ne compte pas "passer [son] temps à parler de ça non plus. Encore une fois, c'est une histoire de poils, ça va, quoi !"