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Une quarantaine de militants appartenant au groupe estudiantin Palestine Solidarity Network ont occupé lundi, vers 11h30, un local de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), à Etterbeek. Les activistes dénoncent les liens académiques entre l'université et Israël et réclament un boycott académique, à l'image de celui qui a été récemment décidé par la Conférence des recteurs des universités espagnoles (Crue).
Le groupe prépare cette occupation depuis plusieurs semaines et a informé le recteur de sa démarche. Les militants ont aménagé des espaces de couchage pour plusieurs dizaines d'étudiants, ainsi que des lieux d'étude en prévision de la période de blocus.
"Cette occupation s'inscrit dans le cadre des manifestations internationales d'étudiants qui militent dans le monde entier pour une Palestine libre et pour un boycott académique d'Israël", a souligné Isa Tomasevic, l'une des organisatrices de l'occupation. Les étudiants entendent occuper le bâtiment "aussi longtemps que nécessaire".
Parmi les revendications du Palestine Solidarity Network figure l'arrêt immédiat des collaborations académiques avec les institutions universitaires israéliennes et les entreprises qui soutiennent l'occupation de la Palestine. Le groupe souhaite également que la VUB fasse preuve de transparence quant à ses liens avec les entités israéliennes figurant sur la liste du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Selon Isa Tomasevic, "il est tout à fait possible de nouer des partenariats avec des entreprises qui ne sont pas impliquées dans le système d'apartheid israélien".
Enfin, les étudiants attendent du recteur de la VUB, Jan Danckaert, qu'il exerce des pressions sur le Conseil interuniversitaire flamand pour qu'il emboîte le pas à la Conférence des recteurs des universités espagnoles, qui a décidé le week-end dernier de rompre tous ses liens académiques avec les institutions israéliennes.