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Des écoles évacuées dans la ville ciblée par la rhétorique antimigrants de Trump

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ROBERTO SCHMIDT

Des responsables de la ville américaine de Springfield ont annoncé avoir ordonné l'évacuation vendredi de plusieurs écoles, dans un contexte d'accusations mensongères de Donald Trump contre les migrants haïtiens qui vivent dans la commune.

Cette petite ville de l'Ohio, un Etat du nord-est du pays, est depuis lundi au coeur d'une vive polémique, lancée par la droite radicale et attisée par Donald Trump, qui affirme faussement que des migrants haïtiens attaquent des chiens ou des chats pour les manger.

La police locale a beau avoir catégoriquement démenti cette thèse, ainsi que de nombreux médias de vérification d'information dont l'AFP, le candidat républicain l'a répétée plusieurs fois depuis mardi, quand il l'avait déjà colportée lors de son débat télévisé contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

"Ca doit cesser, ce qu'il fait, ça doit cesser", a lancé Joe Biden vendredi depuis la Maison Blanche. "Il n'y a pas de place en Amérique" pour de telles allégations, a-t-il ajouté.

- Pancartes aux meetings de Trump -

Deux écoles primaires ont été évacuées et un collège fermé, ont dit des responsables dans un communiqué à plusieurs médias. La veille, la mairie avait été évacuée après une alerte à la bombe.

La police fédérale enquête aussi sur des menaces proférées jeudi soir contre un foyer haïtien de la ville, a déclaré à l'AFP le directeur de ce centre, Viles Dorsainvil, évoquant des insultes et des appels à "dégager" de la communauté.

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Rebecca NOBLE

Malgré le caractère hautement douteux de la rumeur, Donald Trump et ses proches n'ont jusqu'ici montré aucune volonté de revenir sur leurs affirmations.

Lors d'un meeting jeudi dans l'Arizona, un Etat frontalier du Mexique, le milliardaire de 78 ans a continué à faire référence à cette affirmation mensongère et raciste.

"C'était une magnifique communauté, c'est horrible ce qui s'est passé", a-t-il lancé à la foule, évoquant aussi, sans preuve, le cas de migrants s'en prenant à des "oies", ou "violant de jeunes filles américaines".

Certains de ses partisans ont été vus à cette réunion de campagne portant des pancartes montrant un Donald Trump protégeant dans ses bras deux chatons, des images générées par l'intelligence artificielle.

Son colistier J.D. Vance, sénateur de l'Ohio, a quant à lui assuré vendredi sur X que la ville de Springfield avait connu une "augmentation considérable des maladies transmissibles (...) et de la criminalité".

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