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Plusieurs ONG demandent, dans une lettre ouverte publiée vendredi, que la Belgique s'aligne sur les autres pays européens et reconnaisse davantage les demandes de protection internationale des Afghans. Au sein de l'Union européenne, un Afghan a en moyenne 80 % de chances de voir sa demande de protection internationale reconnue. En Allemagne et au Danemark, ce taux est respectivement de 93 et 94 %, et de 88 % aux Pays-Bas. En Belgique, il tombe à 35 %.
Les ONG pointent du doigt la situation des Afghans. Depuis que les talibans ont pris le pouvoir en 2021, il n'y a plus de retours volontaires vers l'Afghanistan et depuis le 30 juillet, il n'est plus possible d'obtenir les documents nécessaires pour se rendre en Afghanistan, ceux-ci n'étant plus émis par les ambassades. Et les rapatriements forcés vers l'Afghanistan ne sont plus organisés.
"Ceux qui voient leur demande rejetée se retrouvent donc dans l'incertitude. Vous recevez un ordre de quitter le territoire, mais il est presque impossible à mettre en œuvre. Vous ne pouvez pas rester (et donc travailler) et vous ne pouvez pas partir", affirment les signataires de la lettre. Auparavant, le centre fédéral de migration Myria avait également exprimé son inquiétude à ce sujet.
Les ONG demandent au gouvernement de suivre l'exemple allemand. Les 7 % d'Afghans dont la demande de protection internationale a été rejetée y ont obtenu un statut humanitaire. "Ils peuvent participer activement, travailler et contribuer à la société. De cette manière, ils augmentent leurs chances de construire une nouvelle vie - éventuellement plus tard - en Afghanistan et de subvenir aux besoins de leur famille".
La lettre a été signée par Médecins du monde, 11.11.11, Amnesty International Belgique, Caritas International, JRS Belgique, Vluchtelingenwerk Vlaanderen et l'ASBL Orbit.