Partager:
Le président bolivien Luis Arce a promulgué lundi une loi qui annule les primaires pour la présidentielle de 2025, un nouveau revers pour son rival, l'ancien chef d'Etat Evo Morales, déjà disqualifié du scrutin par la justice.
Le Tribunal suprême électoral et les partis politiques étaient parvenus à un accord en juillet pour annuler "à titre exceptionnel" le processus électoral visant à nommer les candidats des partis au scrutin présidentiel. Un projet de loi en ce sens a ensuite été adopté par le Parlement.
"Pour les élections générales de 2025, il n'y aura pas d'élections primaires pour les candidats à la présidence", stipule la loi promulguée par le président Arce et publiée sur son compte X.
Au-delà du calendrier électoral chargé, cette décision constitue un nouveau coup dur pour M. Morales dans le conflit qui l'oppose à M. Arce en vue de la présidentielle.
L'influent dirigeant indigène, qui a gouverné la Bolivie entre 2006 et 2019, comptait rivaliser lors des primaires avec M. Arce, son ancien ministre des Finances, qui n'a pas encore déclaré publiquement s'il se représenterait.
La Cour constitutionnelle de Bolivie a interdit en fin d'année dernière à Evo Morales de se présenter à la présidentielle de l'année prochaine, après avoir annulé la disposition relative à la réélection indéfinie qui avait permis sa candidature en 2019.
"Cette régression démocratique est honteuse", s'était indigné l'ex-président sur X la semaine dernière à propos de l'annulation à venir des primaires.