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Xi Jinping arrive à l'Elysée pour le début d'une visite d'Etat de deux jours en France

Le président chinois Xi Jinping est arrivé lundi en fin de matinée à l'Elysée pour le début officiel de sa visite d'Etat de deux jours en France, à l'occasion des 60 ans des relations diplomatiques entre les deux pays.

Il a été accueilli par son homologue français Emmanuel Macron dans la cour d'honneur du palais présidentiel où avait été déployée la garde républicaine. Les deux hommes devaient avoir dans la foulée un premier entretien en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, venue pour aborder notamment les nombreux différends commerciaux avec Pékin.
Le président français Emmanuel Macron a appelé devant son homologue chinois Xi Jinping, au début de sa visite d'Etat en France, à des "règles équitables pour tous" dans les échanges commerciaux entre l'Europe et la Chine. "L'avenir de notre continent dépendra très clairement aussi de notre capacité à continuer à développer de manière équilibrée les relations avec la Chine", a-t-il dit à l'Elysée à l'ouverture d'une réunion à trois en présence aussi de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Il a ajouté que la "coordination" avec Pékin sur les "crises majeures" en Ukraine et au Moyen-Orient était "absolument décisive".
 

"Ne pas se taire face aux crimes commis là-bas"

Le député européen Raphaël Glucksmann, fervent défenseur de la cause des Ouïghours, appelle lundi le président Emmanuel Macron à être "ferme" face à la Chine et à "ne pas se taire face aux crimes commis là-bas", au démarrage d'une visite d'Etat de Xi Jinping en France.

"Il ne s'agit pas de ne plus parler à la Chine ou de ne pas recevoir de dirigeants chinois, mais il s'agit d'être ferme, de ne pas se taire face aux crimes commis là-bas ou aux attaques menées ici, d'assumer les rapports de forces", écrit la tête de liste PS-Place publique aux européennes dans une tribune parue dans le Monde.

C'est selon lui "la seule manière de transformer l'Union européenne en puissance écologique et politique globale ayant son mot à dire sur les affaires du monde".

Dérouler le tapis rouge à un dictateur ?

Raphaël Glucksmann, qui en appelle "non à l'idéalisme, mais au réalisme", reproche au président de "dérouler le tapis rouge" de façon "obséquieuse" à un "dictateur", qui appuie "financièrement et diplomatiquement" la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine en Ukraine.

De plus, la Chine exerce selon lui une "mainmise" sur la fabrication des produits consommés en Europe, en particulier "dans les secteurs stratégiques de la transition écologique" (solaire, véhicules électriques). Ce à coups de "subventions massives" et de "ventes à perte" visant à "éradiquer nos capacités de production en Europe".

"Flatter un Empire autoritaire fondamentalement hostile aux intérêts et aux principes de nos nations ne nous rapporte rien et nous coûte beaucoup. Il n'y a pas de réalisme dans cette position, mais du narcissisme et du court-termisme", affirme M. Glucksmann, dressant un parallèle avec les "cinq années d'offensive de charme" du président vis-à-vis de Vladimir Poutine, qui se sont soldées par un "échec".

"Qu'avez-vous obtenu en passant sous silence la déportation du peuple ouïghour, en faisant comme si des millions d'êtres humains n'étaient pas parqués dans des camps, stérilisés, torturés, réduits en esclavage?", s'insurge celui qui a dirigé la Commission spéciale sur les ingérences étrangères du Parlement européen.

Le président chinois Xi Jinping entame lundi une visite d'Etat de deux jours en France, au cours de laquelle seront notamment évoquées les relations commerciales entre les deux pays, et la position de la Chine vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine.
 

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