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Un jeune battu à mort à la frontière belge par des adolescents: deux mineurs mis en examen pour assassinat

Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été mis en examen vendredi pour assassinat dans le cadre de l'enquête sur l'agression mortelle de Philippe Coopman, un jeune homme de 22 ans battu à mort mardi à Grande-Synthe (Nord), a annoncé la procureure de Dunkerque.

À ce stade de l'enquête, il existe des raisons de penser qu'il s'agit d'un "meurtre aggravé par la circonstance de guet-apens", a expliqué la procureure Charlotte Huet lors d'une conférence de presse.

Un guet-apens  

Alertés par les pompiers vers 02H00 mardi, les policiers avaient découvert le jeune homme gisant sur un parking à l'arrière d'une supérette, avec des fractures et des plaies au visage, selon une source policière.

Selon un témoin, Philippe Coopman a été agressé par trois personnes alors qu'il était en conversation téléphonique. Elles lui auraient dérobé son téléphone portable avant de prendre la fuite, avait rapporté cette source.

Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir des suites de ses blessures.

"Barbarie" 

La marche blanche est passée en silence devant le lieu de l'agression où des dizaines de fleurs ont été déposées, sous quelques gouttes de pluie."Grande-Synthe a perdu un de ses enfants", a lancé le maire socialiste de la ville, Martial Beyaert. "Puisse ton décès faire réfléchir cette partie de la jeunesse à la dérive."

Philippe Coopman était "un super ami, gentil, à l'écoute, il était là pour tout le monde", a affirmé Valentine, 26 ans, une amie d'enfance venue lui rendre hommage.
"Nous étions dans le même club de jiu-jitsu. Je l'ai connu l'année dernière et ce fut un coup de cœur, il était sympathique, souriant... C'est un choc", témoigne Louna, 42 ans.

Le jeune homme avait travaillé comme animateur dans des centres de loisirs de la ville et été surveillant de cantine, a indiqué à l'AFP Benoit Ferré, le directeur de cabinet du maire de Grande-Synthe. "Il devait commencer à travailler chez Amazon prochainement."

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dénoncé jeudi soir sur BFMTV un acte de "barbarie", soulignant que Philippe Coopman avait été "manifestement supplicié".
 

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