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Dans sa chronique quotidienne, Christophe Giltay revient sur la situation politique en France.
La situation politique se débloque chez nous, alors qu'en France, par contre, c'est toujours le flou. La gauche continue de réclamer le pouvoir, alors qu'Emmanuel Macron temporise.
Le 18 juillet, les députés français se réuniront pour élire le président ou la présidente de l'Assemblée nationale, ainsi que ses adjoints, les questeurs et les chefs de commissions parlementaires.
Yaël Braun-Pivet, la présidente sortante et membre de la majorité présidentielle macroniste, aspire à un nouveau mandat. Cependant, les voix de l'ancienne majorité présidentielle ne suffiront pas à elle seule pour sécuriser sa position.
Si elle parvenait à rassembler sur son nom un certain nombre de députés républicains et d'élus de la gauche modérée, on aurait une petite idée d'une future coalition gouvernementale.
La course au perchoir
Pour remporter la présidence au premier ou au deuxième tour, il faut une majorité absolue. Si aucun candidat ne l'obtient, une majorité relative suffit au troisième tour. Ce système rend l'élection très ouverte, avec plusieurs candidats de différents horizons en lice.
Une polémique actuelle concerne l'attribution des postes de vice-présidents au Rassemblement national. Lors de la précédente législature, ces postes leur étaient accordés, mais cette fois, de nombreuses voix s'élèvent contre cette idée.
Mais comme le disait un élu macroniste, on ne peut pas laisser à l'écart un parti qui a rassemblé 10 millions d'électeurs.
Défis pour la formation du Gouvernement
En parallèle, la gauche peine à se mettre d'accord sur un nom pour le poste de Premier ministre. L'idée que Gabriel Attal pourrait rester en poste jusqu'à la fin des Jeux Olympiques le 11 août gagne du terrain.
Un sondage du Figaro montre que 73 % des Français rejettent l'idée d'un gouvernement incluant les Insoumis, tandis que 43 % soutiennent une coalition entre macronistes et républicains ou entre macronistes et la gauche, excluant les Insoumis.
Parmi les noms cités pour Matignon, on trouve le républicain Xavier Bertrand et l'ancien Premier ministre Jean Castex. Cependant, les négociations se déroulent en secret.
En France, contrairement à la Belgique, il n'existe pas de poste de formateur ou d'informateur. Le président Macron doit donc soit mener les négociations lui-même, soit nommer un Premier ministre chargé de former une coalition, mais celui-ci disposerait de peu de temps pour obtenir la confiance du Parlement.
Le roi des Belges pourrait peut-être téléphoner au roi de France, pour lui donner quelques conseils.