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"Qu'il rende le pouvoir", crient des manifestants anti-Maduro

Des manifestations spontanées contre l'élection de Nicolas Maduro à la présidentielle ont éclaté lundi en début d'après midi dans au moins deux quartiers pauvres de Caracas, à Catya (ouest) et Petaré (est), ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Qu'il rende le pouvoir maintenant!" ou "Liberté! Liberté!", criaient les manifestants à Petaré où plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues, brulant des effigies de Nicolas Maduro.

A Catya, les manifestants protestaient en présence de forces de police.

Selon les résultats du Conseil national électoral (CNE), M. Maduro, 61 ans, l'héritier de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), a été réélu pour un troisième mandat consécutif de six ans avec 5,15 millions de voix (51,2%).

Le candidat de l'opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui avait remplacé au pied levé la figure de l'opposition Maria Corina Machado, déclarée inéligible, en a recueilli un peu moins de 4,5 millions (44,2%).

L'opposition rejette ces résultats, revendiquant la victoire assurant avoir obtenu 70% des voix selon son propre décompte, alors qu'une grande partie de la communauté internationale soutient son appel à un réexamen des votes et du dépouillement.

"Je ne veux pas de primes, je ne veux pas de Claps, je veux que Maduro s'en aille", ont chanté les manifestants, faisant allusion aux primes instaurées pour les bas salaires et aux aides alimentaires (Clap) distribuées par le gouvernement.

Le salaire minimum est de 4 dollars mensuels mais le gouvernement a instauré des primes obligatoires d'environ 130 dollars.

Lors de son discours après la proclamation du résultat par le CNE, M. Maduro a balayé les critiques de l'opposition et de la communauté internationale, dénonçant une tentative d'imposer un "coup d'État fasciste et contre-révolutionnaire au Venezuela".

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