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La panne informatique mondiale vendredi engendre des "perturbations limitées" dans le secteur aérien français, mais a malgré tout contraint la compagnie low-cost Transavia France à annuler près de 50 vols, en pleine saison estivale et à quelques jours du début des Jeux olympiques à Paris.
"Cet incident est en cours de résolution et un retour à la normale est attendu prochainement", a expliqué la filiale d'Air France-KLM sur son site internet, en prévenant que "des perturbations devraient se poursuivre ce soir et demain" samedi.
Auparavant, Transavia France avait expliqué qu'en raison de la panne, il n'était "pas possible (...) de réserver un vol, de se connecter à (l'espace personnel) Mon Transavia et de s'enregistrer". A priori l'entreprise la plus touchée du secteur aérien français, elle a détaillé 49 vols annulés vendredi dans un nouveau bilan à 17H30.
Ces suppressions de vols interviennent en pleine période estivale, quand les Boeing 737 et Airbus A320 de la compagnie sont pleins. Sur la base de quelque 180 places par appareil, plus de 8.500 clients de Transavia France pourraient être affectés par les conséquences de la panne, liée à une mise à jour défectueuse d'une solution informatique du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike sur les systèmes d'exploitation Windows de Microsoft.
"Les passagers qui seraient concernés par une éventuelle annulation seront prévenus par SMS" et les clients touchés "pourront bénéficier d'un remboursement ou d'un report de vol", a promis Transavia France, soulignant que "les vols déjà en cours ne sont pas affectés" et que "la sécurité des vols n'est pas remise en cause".
La situation de la compagnie contraste avec le reste du secteur aérien français, qui a subi des "perturbations limitées", selon le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.
"Les compagnies aériennes et aéroports affectés par la panne informatique rétablissent progressivement leurs services. Nous sommes activement mobilisés pour assurer un retour à la normale dans les meilleurs délais", a-t-il indiqué sur le réseau social X peu avant 18H00.
Le gestionnaire des aéroports de Paris a indiqué que la panne avait en effet eu "un impact sur les opérations des compagnies aériennes concernées à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly", le groupe ADP citant pêle-mêle "ralentissement des enregistrements, retards et suspension temporaire de certains programmes de vols".
Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly sont les principaux points d'entrée en France pour les Jeux olympiques, qui débutent dans quelques jours à Paris.
- KLM touchée, "retards mineurs" pour Corsair -
La panne mondiale a affecté les vols d'Air France vers Amsterdam et Berlin, mais les opérations "sont revenues à la normale sur l'ensemble du réseau" à 15H00, a indiqué un porte-parole de la compagnie.
Ailleurs en France, les conséquences de la panne géante étaient réduites.
Selon le tableau de bord en ligne de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC), les retards moyens des grands aéroports français au départ ou à l'arrivée ne dépassaient pas 30 minutes à 18H20, sauf à Bâle-Mulhouse où ils atteignaient une heure.
A l'aéroport de Lille, qui a constaté depuis 10H00 une panne générale sur le système d'enregistrement informatique et automatisé, "le relais a tout de suite été pris avec un enregistrement manuel", a indiqué la communication de l'aéroport.
Outre Air France, d'autres compagnies aériennes étaient affectées sur le territoire, avec divers degrés de gravité. La néerlandaise KLM (membre du groupe Air France-KLM) a annoncé avoir dû suspendre "la majeure partie de ses opérations, la panne informatique "rendant impossible la gestion des vols".
La compagnie française Corsair, qui dessert notamment les départements d'outre-mer, a été brièvement touchée par la panne sur son site pour les réservations en ligne, avant un retour à la normale.
"A ce stade, en France, cette panne n'a pas d'impact sur les secteurs routier, fluvial, ferroviaire ni sur les transports en commun", a indiqué le cabinet de M. Vergriete dans un communiqué.
"A ce stade, on n'enregistre pas de pannes", a confirmé le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. "On est nous aussi clients du fournisseur (CrowdStrike). On est très prudents, on sait qu'il peut y avoir des problèmes en cascade, on n'a pas de trains arrêtés à cause d'un problème", a-t-il assuré.
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