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Son parti n'a "violé aucune règle" et elle "répondra à toutes les questions" du tribunal. Marine Le Pen a voulu afficher lundi sa "sérénité" à l'ouverture de son procès et celui de 24 autres personnes et du Rassemblement national, soupçonnés d'avoir détourné des fonds du Parlement européen pour payer des salariés du parti.
A l'ouverture de l'audience vers 13h45, la présidente appelle les prévenus les uns après les autres à la barre. Marine Le Pen s'avance d'un pas lent, tailleur noir sur le dos.
"Je répondrai à l'intégralité des questions que le tribunal voudra bien me poser", assure celle qui ne peut s'empêcher de se raidir à la lecture des infractions qui lui sont reprochées.
Comme l'ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, qui rappelle qu'il reçoit "toujours des menaces", elle demande à pouvoir ne pas donner son adresse personnelle à la barre.
Avant de rentrer dans la salle du tribunal correctionnel de Paris, qui va accueillir pendant deux mois ce procès aux lourds enjeux politiques pour la cheffe de file de l'extrême droite française, celle-ci s'est dite devant la foule de journalistes tout à fait "sereine". "Nous n'avons violé aucune règle", a-t-elle lancé.
"Nous avons énormément d'arguments à développer pour défendre ce qui m'apparaît être la liberté parlementaire qui est en cause dans cette affaire", a ajouté la présidente du groupe RN à l'Assemblée.
Le procès doit se tenir trois demi-journées par semaine jusqu'au 27 novembre - la patronne des députés RN sera toutefois absente mardi, privilégiant la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Michel Barnier. Elle devrait être de retour mercredi selon son avocat.
Parmi les prévenus se trouve par ailleurs le Belge Charles Van Houtte, comptable fiscaliste de 58 ans et ancien assistant parlementaire européen accrédité de Marine Le Pen.