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La Conférence des évêques de France (CEF) a dit vendredi son "effroi" après les nouvelles accusations de violences sexuelles visant l'Abbé Pierre, et promis de coopérer avec Emmaüs.
"La CEF tient à dire son effroi face à ces nouvelles révélations et surtout sa profonde compassion envers toutes les personnes victimes de ces agissements", indique la conférence épiscopale dans un communiqué.
Ces témoignages sont "extrêmement graves mettant en cause l'Abbé Pierre faisant état en particulier d'agressions sexuelles sur des jeunes filles mineures", ajoute le communiqué.
Sept semaines après de premières révélations, l'Abbé Pierre est visé par 17 nouveaux témoignages l'accusant de violences sexuelles qui auraient été commises entre les années 50 et les années 2000, selon un rapport du cabinet spécialisé Egaé.
Emmaüs ayant annoncé la mise en place d'une Commission d'expertes et experts indépendants, la CEF "garantit à celle-ci son entière coopération dans les travaux qu'elle va engager".
La CEF "encourage" ainsi les instances responsables des archives de l'Église "à répondre favorablement aux demandes de consultation que présentera cette Commission".
Elle redit aussi "sa disponibilité et celle de l'ensemble des diocèses de l'Église en France" à "mettre leurs archives et les moyens nécessaires à disposition de la Justice".
L'Église précise par ailleurs qu'elle "comprend les décisions prises par les trois organisations d'Emmaüs concernant la référence à l'Abbé Pierre", figure emblématique de la lutte contre le mal-logement et le sans-abrisme.
Dans la foulée de ces révélations, la Fondation Abbé Pierre a annoncé avoir "initié" des démarches pour changer de nom ainsi que la fermeture définitive du lieu de mémoire dédié à l'Abbé Pierre à Esteville (Seine-Maritime).