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"J'irai au bout de mon devoir" pour "éviter le pire" aux élections législatives anticipées, a affirmé mardi Gabriel Attal devant les députés Renaissance, considérant la dissolution comme "soudaine", voire "brutale" pour les députés, selon son entourage.
"J’irai au bout de mon devoir de citoyen attaché à son pays qui donnera tout pour éviter le pire" et au "bout de mon devoir de Premier ministre pour agir aux services des Français jusqu’à la dernière minute", a-t-il déclaré.
C'est la première fois que le Premier ministre s'exprime depuis la défaite de son camp aux européennes dimanche après laquelle il s'est démarqué par son silence.
La dissolution est "une décision soudaine" et "je sais aussi que c'est brutal pour vous, vos collaborateurs et ceux qui repartent au combat", a admis Gabriel Attal qui n'a été informé que tardivement de la décision du président de dissoudre l'Assemblée nationale.
Pour autant "nous ne sommes pas là pour parler de nos états d'âmes, mais pour aller de l'avant. Aller de l’avant car la messe n'est pas dite" et "le combat qui commence a des enjeux très différents de ceux des européennes", a-t-il ajouté.
Cette élection "a un enjeu plus dramatique et historique que celle de 2022" car "l'extrême droite est aux portes du pouvoir et la Nupes (alliance de gauche, ndlr) a montré un spectacle révoltant depuis deux ans", a poursuivi le chef du gouvernement.
Il a jugé notamment "révoltant" que les socialistes veuillent "construire un accord" avec la France insoumise. "Les socialistes ont dit pendant toutes les européennes que l'après se ferait sans Mélenchon, et ils n'ont pas attendu 24h pour construire un accord avec LFI, ce qui est révoltant", a-t-il dit.
"Désormais, ceux qui s'allient à LFI ne peuvent plus dire qu’ils ne savaient pas", a-t-il ajouté.
Sans dire s'il conduirait la campagne, Gabriel Attal, qui est aussi à son poste le chef de la majorité, a plaidé pour "un choix clair" en faveur de son camp et pas seulement un vote "contre les extrêmes". "D'un côté, le rejet de l'autre, et de l'autre le respect des personnes. D’un côté le choix du KO financier et social et en face le choix de la stabilité et de la construction", a-t-il dit.
"On va se mobiliser dans les 20 jours qui viennent, être offensifs, dénoncer l'accord indigne" de la gauche annoncé lundi soir, a-t-il complété, et "porter une espérance et une construction".